Avec un riche programme de conférences et d'animation, une affluence massive, le Siagrim clôture sa deuxième édition avec un bilan très positif. Les 12 ha, sur lesquels a été aménagé son site, ont accueilli plus de 850 exposants nationaux et étrangers. Une grande réussite. Le Salon international de l'agriculture de Meknès, (Siagrim), dans sa deuxième édition tenue du 19 au 24 avril a été une réussite dans toutes ses facettes, affirment ses organisateurs. «Le Salon a gagné en organisation», a souligné le wali de la région Meknès-Tafilalet. «Des efforts ont été déployés dans tous les sens afin d'éviter les lacunes de la première édition», précise-t-il. Ce dur labeur a fini par payer et le Siagrim est en train de devenir un rendez-vous incontournable. Auprès des professionnels et exposants, le constat est le même. Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l'agriculture et pour le développement rural (COMADER), qualifie cette deuxième édition de «grande réussite». Et d'ajouter que le bilan de cette deuxième édition est «globalement positif». Il reste, ajoute-t-il, quelques détails à affiner, mais cela viendra avec l'âge». En somme, l'organisation s'est nettement améliorée par rapport à la première édition, assure-t-on. Et ce, aussi bien au niveau de la qualité que du nombre des exposants. En atteste le nombre impressionnant de ces derniers, venus de différents pays, et la forte affluence des visiteurs. Ainsi, même si les organisateurs ont opté pour des entrées payantes, pour «réguler l'affluence», le public, tous les âges confondus, a répondu largement présent. Le prix du billet d'entrée au Salon qui est de 40 DH pour les adultes et 5 DH pour les enfants, n'a pas empêché les visiteurs de s'y rendre en grand nombre. Le Salon gagne ainsi en popularité, mais surtout en notoriété, puisqu'en plus des 16 régions du Maroc qui y ont été représentées, il a pu drainer une cinquantaine d'exposants français et autant d'entreprises et organismes américains. La représentation française a été doublée d'espace d'exposition et du nombre des membres de sa délégation. Ce qui fera dire à Moulay Hafid El Alami, président de la CGEM que la participation d'entreprises «prestigieuses» témoigne de l'intérêt que porte l'économie marocaine à l'agriculture. Le pôle «international», l'un des axes autour desquels a été conçue et organisée cette deuxième édition du Salon et qui a été réservé aux entreprises internationales, traduit la volonté du Maroc de renforcer la coopération sud-sud avec les pays africains et de consolider sa politique d'ouverture avec les Etats-Unis, l'Europe et l'Amérique Latine. En effet, «le Maroc possède des atouts indéniables qui lui confèrent un avantage considérable pour l'exportation de ces variétés vers les marchés européens», soulignent des experts qui ont participé à une rencontre organisée, en marge du Salon par le Programme agriculture et Agrobusiness intégré (AAI) de l'Agence américaine de développement sociale (USAID), sous le thème «Les opportunités de marchés et l'introduction de nouvelles variétés de baies au Maroc». Outre l'aura de manifestations de grande envergure tels que le Siagrim, la position géographique du Royaume, le coût faible de la main-d'œuvre, les infrastructures routières et de conditionnement, le savoir-faire des producteurs, sont autant d'atouts qui peuvent permettre au Maroc de devenir un grand exportateur dans différentes filières. Toutefois et malgré que le thème du salon ait insisté sur une «nouvelle agriculture», les professionnels semblent un brin déçus. L'on s'attendait, en effet, à ce que le ministère de tutelle présente à SM le Roi, un «plan de relance agricole» en cette occasion. Mais rien n'en fut, laisse-t-on entendre. Ce sera peut-être pour une nouvelle occasion, ajoute-t-on non sans une note d'espoir.