Agadir. Exposition, conférences et séminaires sont au programme de la 2ème édition des Journées culturelles, qui se déroulent actuellement au Complexe Jamal Adora. Objectif : promouvoir la culture régionale de Chtouka. Sous le thème «Lecture dans le passé, préparation pour l'avenir», la Faculté Ibn Zohr d'Agadir, en association avec l'Association Tawssna et les étudiants de la région d'Achtoukn, a donné le coup d'envoi à la deuxième édition des Journées culturelles au Complexe Jamal Adora, prévues du 17 au 22 avril. Cette manifestation qui s'inscrit dans le cadre de la promotion de la culture de la région d'Achtoukn s'est fixé pour objectif de mettre en exergue des éléments de la culture amazighe de la région. Dans ce but, les étudiants de la Faculté Ibn Zohr provenant particulièrement de la région de Chtouka ont travaillé en collaboration avec les associations locales. Le but de cette collaboration étant la collecte de tout ce qui a rapport avec la culture régionale. Ainsi plusieurs éléments ont été exposés au Complexe Jamal Adora. On peut citer, entre autres, des matériaux utilisés dans le quotidien de la femme amazighe (les matériaux de la cuisine en poterie), des éléments de l'habillement régional. La culture régionale sous toutes ses formes était présente lors de cet événement .On retrouve également un répertoire des vieilles chansons des Rouayss et grands chanteurs et musiciens amazighs, et des publications portant sur la région de Chtouka. Des photos de la région ont illustré la richesse et la spécificité de la culture de cette région du Souss. Pour Abdelatif Achrih, coordinateur des étudiants de Chtouka et membre organisateur de cette manifestation, «les objectifs sont multiples et optent pour l'échange entre les étudiants appartenant à diverses cultures. Notre but est la contribution au développement territorial de notre région, mais nous visons également à faire connaître son potentiel». Toutefois, les étudiants ne laissent pas passer l'occasion pour souligner leur désaccord sur l'exploitation des richesses de cette région. Ils lancent un appel pour sensibiliser les gens et les responsables au devoir de respecter et préserver ses potentiels. «Nous assistons chaque jour à la mise en vente de terrains due aux problèmes d'eau et de pauvreté de la population locale, les gens qui vivent de l'agriculture se retrouvent devant l'obligation de céder leurs terrains faute d'eau et d'aides», déplore Adbellatif. La participation estudiantine était au rendez vous. «Je suis très émue par la richesse de la culture amazighe, je suis étudiante de Lâayoune, ces journées culturelles me permettent de nouer contact avec une autre facette de notre culture marocaine», souligne une des étudiantes. Pour créer un cadre d'échange, contribuer à faire connaître et valoriser la richesse de cette culture marocaine au sein des étudiants et des différents participants, des séminaires et conférences seront animés. Différents thèmes seront abordés lors de ces rencontres. Le développement de la région de Chtouka et la préservation de ses potentiels seront l'ultime objectif de cette initiative. Au programme de cette manifestation, figurent une soirée artistique qui permettra aux musiciens de la région de donner la pleine mesure de leur talent et une excursion prévue à la clôture de cette manifestation. Le but étant de visiter et découvrir l'un des monuments de la région, à savoir les Igoudar, greniers collectifs construits par la population locale dans le but de se prémunir contre les attaques-surprises, protéger les moissons et assurer la protection des femmes et des enfants en cas de danger.