Meknès. La nécessité de repenser la problématique de la gestion des déchets d'activités de soins en termes technique, budgétaire et de gestion rationnelle a été au centre d'un colloque organisé récemment par l'université Moulay Ismaïl. Le siège du Conseil régional Meknès-Tafilalat a abrité les 30 et 31 mars le premier colloque national sous le thème «Déchets d'activités de soins : gestion et impact sur la société et l'environnement». Organisée par la faculté des sciences de l'université Moulay Ismaïl, cette manifestation a pour objectif d'informer et de sensibiliser la population sur l'impact des déchets hospitaliers sur la santé et l'environnement, d'échanger les expériences et de vulgariser les techniques récentes concernant la gestion et le traitement de ces déchets. Dans une déclaration à ALM, le président de l'université Moulay Ismaïl, Mohammed Zaher Benabdallah, a expliqué que cet événement s'inscrit dans le cadre de l'ouverture de l'université sur son environnement socio-économique. «L'idée d'organiser ce colloque, a-t-il déclaré, est venue du fait que les déchets des activités de soins sont rejetés dans la nature sans aucun traitement et sans aucune précaution particulière». Compte tenu des dangers que représentent ces déchets aussi bien pour la santé que pour l'environnement, les organisateurs ont initié cette rencontre qui a regroupé des enseignants, des chercheurs et experts ainsi que des responsables du ministère de la Santé et des cliniques de la place en présence d'industriels et de sociétés dont l'activité est centrée sur le traitement des déchets hospitaliers. «Ce colloque, a-t il ajouté, est de nature à créer des liens de coopération entre ces acteurs, tous concernés par cette problématique». M. Benabdallah, a confié que «l'université Moulay Ismaïl, l'université Sidi Mohamed Benabdellah de Fès et l'université Al Akhawayn, ont mis en place un projet de création d'un triangle de recherche visant à conjuguer les efforts et fédérer les moyens de ces trois institutions pour donner à leurs chercheurs la possibilité de travailler ensemble sur des thématiques d'intérêt national». Il a noté que «ce projet qui a bénéficié d'un financement de l'ordre de 350 millions de dh pour les cinq prochaines années, sera de nature à fédérer les équipes de recherches existantes dans les trois universités de manière à créer une masse critique de chercheurs qui pourraient passer du stade de la petite recherche au laboratoire à une recherche appliquée avec des retombées immédiates sur notre économie et qui se ferait en partenariat avec les professionnels». L'essentiel, est d'intéresser et encourager les multinationales et les grandes sociétés à venir s'implanter dans la région du Moyen Atlas particulièrement à Fès, Meknès et Ifrane. Les participants à ce colloque ont, par ailleurs, souligné, la nécessité de repenser la problématique de la gestion des déchets d'activités de soins en termes technique, budgétaire et de gestion rationnelle, notamment par l'intégration des acteurs concernés afin d'orienter les décideurs vers des choix rationnels. «La responsabilité de la gestion des déchets médicaux, est partagée et commune et nécessite une gestion globale, adéquate et harmonieuse», ont-ils affirmé. Ils ont également estimé que le choix des solutions doit être adapté aux besoins et à la culture de la société marocaine en remplaçant la négociation par la concertation pour pouvoir relever les défis de la gestion des déchets médicaux. Cette rencontre a permis aux participants de passer en revue plusieurs sous-thèmes relatifs notamment à la « Gestion et traitement des déchets d'activités de soins » et à l'« Impact des déchets d'activités de soins sur la santé et l'environnement ».