A Fès, la transformation des terrains de la réforme agraire en zone urbanistique nécessite une refonte en profondeur. La question de la transformation des terrains de la réforme agraire, situés à l'échelon de la ville de Fès, en zone urbanistique, nécessite une refonte en profondeur et une conservation idoine, rapporte un document de l'Agence urbaine et de sauvegarde de Fès (AUSF). Plus de 25% des terrains ouverts à l'urbanisation par le Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (SDAU) et les Plans d'aménagement (PA) de la ville de Fès, soit environ 1.000 ha sont actuellement gelés et risquent de produire des effets pervers à cause de la rigidité du statut foncier régissant ces terrains, jugé en inadéquation avec leur affectation urbanistique, souligne la même source. La question de la cession de ces terrains, situés dans le périmètre d'aménagement de la ville de Fès, qui seront cédés à des organismes publics et privés, a créé un désordre, notamment auprès des bénéficiaires (sept coopératives), poursuit le document. Selon l'AUSF, ces terrains ne peuvent être exploités, selon la loi, qu'à des fins agricoles, alors que leur situation à l'intérieur du périmètre d'aménagement leur confère une vocation urbanistique. «Leur gel à l'intérieur du périmètre urbain compromet le processus de concrétisation effective des prévisions des documents d'urbanisme et stimule la dynamique urbaine anarchique, dont le mitage urbain et la prolifération des secteurs d'habitat non réglementaire et insalubre», lit-on dans le rapport.