L'Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise a tenu, hier, son conseil d'administration. Objectif : évaluer les résultats de l'activité et définir les priorités. «Je suis satisfaite de la reconnaissance de l'action structurante de l'ANPME ». Pari tenu pour l'Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise et sa directrice générale, Latifa Echihabi, s'en montre fière, au terme du conseil d'administration, tenu hier à Rabat, sous la présidence du ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l'économie, Salaheddine Mezouar. Au cours de cette réunion, il a été question de dresser le bilan de l'activité 2006 de l'ANPME, mais aussi de tracer le chemin à suivre cette année. Passage nécessaire pour une entité devenue un maillon essentiel dans la modernisation du monde de l'entreprise. Preuve en est le renforcement du soutien apporté aux PME dont le nombre s'est élevé, l'an dernier, à 582. Un véritable succès qui correspond à une augmentation de 50%, par rapport à 2005, et rapporte le nombre total des entreprises bénéficiaires à 1.230, depuis la création de l'ANPME (2002). C'est ce qui traduit certes une confiance dans l'institution, mais aussi dans ses programmes orientés vers l'objectif de dynamiser le processus de modernisation compétitive du système productif national. En 2006, les actions engagées par l'ANPME, dans le cadre du plan Emergence, ont abouti à la conclusion d'une convention de partenariat avec la FEDIC ( Fédération marocaine des industries du cuir). Un engagement portant sur plusieurs finalités. Notamment la relance de la filière du cuir, la finalisation d'un accord de partenariat avec le département de l'artisanat et la promotion des exportations des secteurs du textile et du cuir vers les USA. L'ANPME a également, accompagné l'AMICA ( Association marocaine de l'industrie et du commerce automobile) et la FENELEC ( Fédération nationale de l'électricité et de l'électronique) dans l'élaboration de leur projet de contrat-programme et apporté son expertise aux secteurs de l'automobile, de l'agroalimentaire et des produits de la pêche. Au total, près de 60% des actions d'appui de l'ANPME, durant l'année dernière, se sont focalisées sur les entreprises relevant des «métiers mondiaux du Maroc», inscrit dans le cadre du plan Emergence. Il s'agit des secteurs du textile-habillement, du cuir, de l'agroalimentaire, de la chimie et parachimie, de l'automobile, de l'aéronautique, de l'électronique et des services liés à l'industrie. Et c'est pour améliorer ses prestations que l'ANPME a conclu 32 protocoles d'accord de partenariat avec des associations professionnelles tout en maintenant son soutien institutionnel à celles-ci et aux centres techniques. Le bilan de 2006 ne s'arrête pas là. Car, en plus de son action «traditionnelle», c'est aussi sur la créativité que mise l'ANPME avec l'application d'une nouvelle approche d'intervention. C'est un mode d'emploi de l'accélération du processus de modernisation compétitive des entreprises par le conseil et l'assistance technique et managériale. En pratique, cela se traduit par une communication de proximité à travers le Réseau des intervenants régionaux dans la modernisation compétitive des entreprises (RIMANE), le recours à l'intermédiation par le biais des cabinets conseils nationaux et la promotion des produits d'appel par des expertises externes. Mais comme le suppose toute stratégie, l'ANPME axe son mode d'emploi sur la segmentation des besoins, un meilleur ciblage et une évaluation au moyen d'« un baromètre de la compétitivité de la PME marocaine ». Qualité oblige, l'ANPME a veillé, en 2006, au développement de la consultance nationale permettant ainsi aux PME de bénéficier de ses services dans les meilleurs délais. A présent que les nouvelles orientations sont fixées, il sera question, cette année, de les renforcer. Ce sera donc un axe majeur, pour l'agence, de poursuivre le pilotage et la coordination des programmes actuels de modernisation compétitive des entreprises. Tout aussi prioritaire, pour cette année, la finalisation de l'étude de recadrage des prestations de l'agence, prévue en juin, devant aboutir à l'élaboration d'un contrat-programme avec l'Etat. «Ce contrat-programme représente beaucoup pour l'agence qui a besoin de moyens pour poursuivre son action», tient à préciser Mme Echihabi soulignant que seuls la coopération étrangère et le Fonds national de mise à niveau (FOMAN) restent la source principale de financement pour l'ANPME. La dotation du FONAM sera doublée, cette année, pour passer de 40 à 80 millions de dirhams. Mais d'ici l'année prochaine, il n y a pas de visibilité et c'est cela qui pose problème.