Le Hamas et le Fatah se livraient à une guerre des mots mardi dans la bande de Gaza, où la tension demeurait vive en dépit d'une relative accalmie dans les violences partisanes. Le Hamas et le Fatah se livraient à une guerre des mots mardi à Gaza, où la tension demeurait vive en dépit d'une relative accalmie dans les violences partisanes qui ont fait rage ces derniers jours. Dans la matinée, trois membres de la "force exécutive" relevant du ministère de l'Intérieur contrôlé par le Hamas ont été blessés par un obus lancé sur leur voiture par des hommes armés à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. Le porte-parole de la "force exécutive", Islam Shahwan, a accusé des activistes du Fatah, du président Mahmoud Abbas, d'avoir mené cette attaque. Dans la nuit, cinq membres du Hamas, dont trois appartenant à la "force exécutive" controversée, ont été enlevé par des activistes du Fatah à Jabaliya avant d'être libérés peu après sains et saufs, ont indiqué des sources sécuritaires. D'autres enlèvements se sont produits en début d'après midi à la suite de tirs qui ont visé un chef des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa liées au Fatah, Samih Al-Madhoun, à Beit Hanoun, également dans la bande de Gaza, selon les mêmes sources. M. Madhoun n'a pas été touché. Ces heurts sont survenus alors que le Hamas, qui contrôle le gouvernement, et le Fatah continuent d'échanger des accusations par porte-parole interposés. Celui du Fatah, Abdel Hakim Amer, a ainsi dénoncé lors d'une conférence de presse "un courant sanguinaire au sein du Hamas", l'accusant de saboter toute tentative de mettre en place un gouvernement d'union nationale. «Pour le Hamas, l'unité nationale et le pluralisme ne sont que des slogans. Celui qui exprime des désaccords avec le Hamas est taxé d'être un putschiste, un agent et un conspirateur», a affirmé le porte-parole. Il a pris la défense du député Mohammad Dahlane, homme fort du Fatah dans la bande de Gaza et bête noire du Hamas. « Le fait que le Hamas l'attaque est pour le Fatah et la majorité de notre peuple la preuve qu'il a raison », a-t-il dit.