Dans une lettre à Mohamed Abdelaziz, les agents du Polisario dans les provinces du sud annoncent leur intention de recourir à des actes de sabotage en 2007. Ils désignent les installations de traitement des phosphates comme cibles. Des agents du Polisario se faisant appeler les "séparatistes de l'intérieur" annoncent qu'ils vont recourir à des actes de sabotage en 2007 dans les villes du Sahara. Selon l'ASM, ces menaces sont contenues dans une lettre de félicitations envoyée au chef des Polisariens de Tindouf, Mohamed Abdelaziz, à l'occasion de la fête du Sacrifice et qui retrace les prétendues "victoires remportées" par les séparatistes en 2006. Cette lettre, dont ALM a eu copie, a été adressée au chef du Polisario par un groupe de stipendiés prétendant parler au nom des "Sahraouis des territoires occupés". Ils y affirment avoir fait de 2007 "l'année de l'indépendance". «Nous allons viser les installations de l'ennemi dont le tapis roulant pour le transport des phosphates qui ne bénéficient pas au peuple sahraoui», lit-on dans cette lettre. «Nous envisageons également d'autres opérations dont on vous tiendra au courant au moment opportun», poursuit la même lettre adressée au chef des séparatistes et dont les auteurs déclarent qu'ils vont élever la cadence de leur "action militante dans tout le territoire des provinces du sud". Le document revient également sur ce que ses auteurs appellent les "grandes victoires" remportées en 2006 et citent nommément Aminatou Haïdar, Ali Salem Tamek et Jimi El Ghalia. Pour eux, ces derniers ont "réussi à casser le blocus pour révéler à la communauté internationale les pratiques et méthodes de l'ennemi". Les séparatistes présentent également comme "victoires" le fait d'avoir réussi à accrocher les "drapeaux" de la RASD et à organiser quelques manifestations dans les rues de quelques villes du Sahara marocain. Ce n'est pas la première fois que des menaces de sabotage sont brandies par les séparatistes locaux, ni la première fois où ils recourent à des actes de sabotage. Il y a plusieurs semaines, le tapis roulant acheminant les phosphates de Boucraâ à Laâyoune a fait l'objet d'un attentat criminel à l'explosif. Les enquêtes menées par les services de sécurité ont conduit à l'arrestation de plusieurs personnes, pour la plupart impliquées dans les actes de sabotage de Laâyoune en mai 2005 dont Bouchta Bentalib qui a été arrêté il y a une dizaine de jours. Alors que les séparatistes locaux brandissent des menaces contre les installations publiques au Sahara, les amis de Mohamed Abdelaziz multiplient les attaques contre les pays "soupçonnés" de soutenir le projet d'autonomie proposé par le Maroc. La semaine dernière, le secrétariat national du Polisario a appelé la France à "cesser d'entraver les résolutions du Conseil de sécurité au Sahara occidental et de cesser d'encourager le gouvernement marocain à se rebeller contre le droit international". Madrid, pour sa part, a été appelé à assumer ses "responsabilités à l'égard du peuple sahraoui". Les deux pays sont montrés du doigt par le Polisario comme étant les deux "meneurs" du "lobby pro-marocain". Le gouvernement Zapatero a d'ailleurs fait l'objet de virulentes attaques de la part du Polisario et de l'Algérie notamment depuis la visite du chef de l'exécutif espagnol à Alger. Le pays voisin, principal soutien des séparatistes, n'a pas digéré le refus du responsable espagnol de prendre fait et cause pour les amis de Mohamed Abdelaziz. Naâma Asfari agresse un policier à Smara Naâma Asfari, une figure du séparatisme à Smara, a été arrêté, samedi dernier, pour avoir agressé un policier dans la même ville. Naâma Asfari, président d'une ONG de soutien au Polisario en France, n'en est pas à sa première gaffe du genre. Il devra répondre de son acte devant la justice. Selon des sources sahraouies, les forces de l'ordre, dans plusieurs villes, font preuve de beaucoup de sang-froid et ne répondent pas aux provocations de ceux qui sont manipulés et qui recherchent la confrontation.