Lors de la première séance de l'année 2007 à la Bourse de Casablanca, attentisme et stagnation furent les maîtres-mots. Selon les analystes de BMCE Capital, cette journée a été marquée par un négoce monopolisé par la valeur Addoha. La sphère boursière a été particulièrement lente au démarrage en ce début d'année. La Bourse des valeurs de Casablanca a en effet clôturé la première séance de l'année 2007 sur une quasi-stagnation, comme en attestent les évolutions de ses deux principaux indicateurs. Selon la lettre boursière quotidienne de BMCE Capital, l'indice vedette de la place financière marocaine Masi a affiché une timide appréciation de 0,03% à 9 482,63 points, tandis que l'indice Madex, qui regroupe les titres des grandes capitalisations les plus liquides, s'est maintenu à 7 744 points. De son côté, la capitalisation boursière s'est établie à 417,4 milliards de dirhams. Peu dynamique, le flux transactionnel global s'est élevé quant à lui à 138,4 millions de dirhams, intégralement brassés sur le marché central. Le marché boursier marocain commence ainsi l'année sur une note d'attentisme. Un secteur continue, cependant, à jouer pleinement son rôle de locomotive de la cote : il s'agit, bien entendu, du secteur de l'immobilier. Cette première journée a, en effet, été particulièrement dopée par les transactions sur Addoha. Comme à l'accoutumée depuis son introduction en Bourse, Addoha a ainsi accaparé l'essentiel des échanges de cette première séance de l'année 2007, drainant 54,4% du négoce à 75,2 millions de dirhams. Loin derrière, les valeurs Fénie Brossette et CIH ont polarisé respectivement 11,1 et 7,8% des parts à 15,4 millions de dirhams et à 10,8 millions de dirhams. Au palmarès des plus fortes hausses, Maghrebail a gagné 5,90% en s'établissant à 556 DH. La filiale de crédit bail de BMCE Bank a, pour sa part, offert un rendement de dividende estimé à 5,6% en 2006. Dans le même sillage, Maghreb Oxygène s'est apprécié de 5,45% à 232 DH. Non loin derrière, La Marocaine-Vie s'est hissée de 5,26% à 320 DH. A contrario, Fénie Brossette a dégringolé de près du maximum autorisé à 911 DH. Elle a ainsi présenté un Dividend Yield estimé à 1,0% en 2006. Dans une proportion de moindre ampleur, Samir s'est défaite de 1,57% à 817 DH et Addoha a accusé un repli de 1,40% à 2 810 DH. Rappelons cependant que durant l'année 2006, la Bourse de Casablanca a cumulé des performances jamais réalisées dans l'histoire de cette place financière. Les indices ont, en effet, poursuivi leur flambée dans des volumes exceptionnels. Compte tenu des prévisions financières et des annonces des opérateurs économiques, 2007 devrait être comparable sinon meilleure. La stagnation actuelle ne peut donc être, de l'avis des analystes en intermédiation boursière, que passagère.