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La France soutient l'INDH
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 12 - 12 - 2006

Dernière rencontre avant les échéances électorales en avril 2007 en France, la réunion de la haute commission mixte maroco-française revêt plus d'une signification. Driss Jettou s'en est ouvert à la presse.
Avant sa décisive rencontre, dans la matinée du lundi avec Jacques Chirac puis Dominique de Villepin, le Premier ministre, Driss Jettou, a tenu à expliquer aux représentants de la presse marocaine le sens de cette visite au cours de laquelle vingt conventions allaient être signées. C'était le dimanche 10 décembre 2006, en début de soirée dans l'une des salles de réunion de l'hôtel Raphaël où logeait la délégation marocaine… D'emblée, Jettou qui était assisté pour la circonstance par sa chargée de communication, Leïla Ouachi, est largement revenu sur le sens de ce «séminaire bilatéral» qui intervient avant deux échéances extrêmement importantes pour les deux pays. En avril et en mai 2007 pour la France et juste après pour le Maroc.
D'où l'intérêt de cette rencontre : «il s'agit, insiste M. Jettou, de consolider, corriger et affiner un certain nombre de décisions prises ensemble»… Le thème central de cette journée du lundi reste la formation, sujet majeur des dernières Intégrales de l'investissement à Skhirat. «Avec l'ouverture de nos frontières et l'obligation de la compétitivité qui en découle, la différence se joue à la marge», rappelle le Premier ministre.
L'orientation vers les nouveaux métiers, ceux inscrits dans le plan Emergence, comme l'aéronautique et la nonotechnologie préoccupe particulièrement le gouvernement… D'ailleurs, la cérémonie de signature du programme nationale des 10.000 ingénieurs devrait avoir lieu le 20 décembre 2006 à Skhirat. Concrètement, le Maroc passe de 4.300 à 9.800 ingénieurs… «Une commande pour l'Emergence», commente M. Jettou, qui a obtenu à l'arraché un accord avec les grandes écoles pour que celles-ci doublent leurs effectifs… Des termes de l'accord, Jettou ne soufflera pas un mot, se contentant seulement de dire que le ministre des Finances, Fathallah Oualalou (aperçu un peu plus tôt dans le hall de l'hôtel) a sourcillé en voyant la note… Satisfait de cet accord qui englobe aussi les universités (Jettou évoque ici l'exemple américain avec des vacataires qui forment 75% du corps enseignant), le Premier ministre rappelle non sans une certaine fierté que son gouvernement est celui qui a consacré le plus à l'Education, avec pour l'exercice 2007 un budget de 34 milliards de dirhams…
Et de revenir encore une fois au sens de la visite : «La France reste l'un des pays qui appuient le plus le Maroc»… Outre la formation, le Premier ministre a insisté sur l'INDH – il est normal que la France, premier partenaire économique du Maroc, l'accompagne. C'est chose faite, puisque l'Agence française de développement (AFD) va débloquer 460 millions d'euros pour appuyer celle-ci. En ce qui concerne le microcrédit, le Premier ministre qui est également président d'Amana (casquette dont il est le plus fier) procédera sur ce volet du microcrédit, à la signature avec la partie française d'un financement de 10 millions d'euros en faveur de la Fondation Zakoura de Nabil Ayouch… Après un petit et enthousiaste rappel de l'évolution d'Amana (passé en dix ans de 7 à 1600 collaborateurs), le Premier ministre revient sur les projets du jour. Avec Chirac comme avec les autres membres du gouvernement français, il devait être question du programme TGV pour le Maroc… Les entreprises françaises sont très intéressées par ce projet. La France aide le Maroc au niveau des études et de quelques volets spécifiques comme le financement du programme de signalisation de la ligne Taourirt-Nador.
En retour, l'Hexagone voudrait voir ces entreprises participer à ces différents projets. «Mais tout se fera par voie d'appel d'offres ouvert et transparent», assure M. Jettou.
La même règle de transparence s'appliquera aux différents programmes de l'ONE (Cap Ghroc et Wahda seront donnés en concession) et au programme nucléaire civil. «Les Français sont là aussi bien positionnés commente», M. Jettou, qui a reçu le top-management du groupe Atos peu avant l'entrevue avec la presse. Ce groupe présent à Rabat et à Casablanca veut passer à la vitesse supérieure.
Des contacts poussés ont eu lieu avec Salaheddine Mezzouar. «Nous ne pencherons ni pour Atos ni pour Cap Gemini», insiste le Premier ministre. Et d'ajouter : «Nous les voulons tous les deux au Maroc». Autre sujet à l'ordre du jour, l'Open Sky. Loin d'être une tarte, c'est le dossier qui fâche dans la partie française, désireuse de voir un report du projet, en attendant que les 25 paraphent le document…
Le Maroc, dont le ministre de l'Equipement et du Transport devait assister à la signature dudit accord le 12 décembre à Bruxelles, souhaite à ce que l'on s'en tienne aux premières dispositions.Ce revirement français s'explique par un certain nombre de considérations, notamment par la concurrence que pourrait représenter le Maroc qui – rappelle M. Jettou, achète machines et kérozène aux mêmes conditions – pour l'Hexagone. Quoi qu'il en soit, rappelle M. Jettou, «nous voulons que le Maroc sort aussi desservi par les low-cost» Dans le même chapitre de l'aérien, M. Jettou parle du programme d'harmonisation de la flotte d'Atlas Blue et de la Royal Air Maroc, en insistant sur le traitement impartial entre différents constructeurs.
• DNES à Paris
Les chantiers du développement
Les différents programmes de l'ordre du jour évacués, Jettou ouvre une brêche inattendue pour donner son sentiment sur le débat électoral déjà en cours au Maroc.
«Au Maroc, on a horreur des chiffres», lance-t-il, en rappelant son passé de cordonnier formé aux calculs des prix de revient au centime près. Dans ce sens, le premier ministre explique la qualification et les objectifs assignés à la plupart de ces programmes. Pour se dire persuadé, à la fin, que «c'est tout ce qui n'est pas mesurable (pauvreté, chômage, corruption qui sera le thème de la prochaine campagne concernant la corruption, affaire qui concerne tous, gouvernants et gouvernés». Jettou met au défi quiconque de fournir l'exemple d'un seul marché public passé en violation des règles de la transparence. L'un de ces regrets est de ne pas être parvenu à porter à temps le projet de la carte nationale : «C'est un investissement de 200 millions de dollars. Et nous avons perdu un an et demi». Et de se dire persuadé que ce projet de la nouvelle carte simplifiera les procédures et, tout comme l'AMO, contribuera à la lutte contre la corruption. La mise en place d'une instance chargée de lutter contre ce fléau se précise : «les membres de cette instance proviendront de l'administration pour le 1/3 et du privé pour les 2/3». La sélection de ces derniers 2/3 doit se faire de manière rigoureuse. Pour le reste, Jettou confirmera à la presse la propagation pour un an et demi du comité d'impulsion entre les deux pays. L'évolution de cette structure vers une cellule permanente est souhaitée.
Volubile et direct sur toutes les questions, le Premier ministre est resté en revanche discret sur le volet militaire, qui figure aussi dans l'ordre du jour de la haute commission mixte. «Les priorités du Maroc restent le développement économique et social», martèle celui qui depuis peu est retraité de la CNSS et du CIMR. « Mais je n'ai pas envie de prendre ma retraite », s'exclame-t-il. Mais l'urgence, au-delà du politique et des élections, demeure le chantier des retraités… Pour se mettre sur pied, ce chantier, qui vraisemblablement survivra à la législature actuelle, a besoin de 52 milliards DH.


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