L'Algérie, qui affirme ne pas être concernée par la question du Sahara, "n'a nullement le droit de rejeter ou d'accepter" la proposition du projet d'autonomie des provinces du sud du Royaume, a affirmé, mercredi à Rabat, le Président du Conseil royal consultatif pour les Affaires sahariennes (CORCAS), Khalihenna Ould Errachid. M. Ould Errachid qui s'exprimait lors d'une conférence de presse à l'issue de la clôture de la deuxième partie de la 2ème et dernière session extraordinaire du Corcas, tenue, lundi et mardi à Rabat, a ajouté que "l'Algérie se trouve actuellement dans une situation contradictoire" au sujet de la question du Sahara. "D'un côté elle (l'Algérie) affirme qu'elle n'est pas concernée par le conflit du Sahara - et nous préférons cette position qui permet de régler le problème de façon pacifique et par la négociation- et de l'autre elle apporte l'assistance politique et diplomatique au polisario qui vit une crise politique aiguë", a dit le président du Corcas. M. Ould Errachid a, d'autre part , indiqué que la présence du "polisario" dans un point de rencontre entre les frontières du nord du Mali, du Nord Mauritanien et du sud algérien, pose un problème grave surtout que "cette zone n'est soumise à aucune loi". Le président du Corcas qui a rappelé ses différentes visites dans les pays européens et les contacts entrepris par le Conseil dans ces pays, a affirmé que l'Union européenne approuve le principe d'autonomie en tant que solution unique à même d'épargner aux continents européen et africain les dangers de l'instabilité. M. Ould Errachid a indiqué que le Corcas a, depuis son installation, entrepris des contacts avec les différentes parties y compris des membres du "polisario". Il a par ailleurs fait savoir que les débats au sein du Corcas se sont déroulés dans un climat de fraternité, de démocratie et de transparence, démentant l'existence de divergences entre les membres du Conseil qui "n'est ni un parti, ni une association".