La beauté architecturale, la finesse des objets d'art et la richesse de la bibliothèque du musée de la légation américaine à Tanger ont été présentées, mardi, à l'université Johns Hopkins à Washington. Le musée de la délégation américaine de Tanger était au centre du débat mardi 28 novembre à l'université John Hopkins à Washington. Le directeur de ce musée, Thor Kuniholm, a retracé l'historique de l'édifice situé au coeur de la médina de Tanger et constituant la première propriété acquise par le gouvernement des Etats-Unis à l'étranger pour abriter sa mission diplomatique. Le bâtiment de la légation qui reflète la beauté de l'art architectural hispano-mauresque a été offert par le sultan Moulay Slimane aux USA en 1821 en signe de reconnaissance pour le plein succès du traité d'amitié maroco-américain ratifié en 1787, rappelle-t-il. Après avoir servi pendant presque un siècle et demi (1821- 1956) comme siège de la mission consulaire et diplomatique américaine au Maroc, rappelle Kuniholm, cet édifice chargé d'histoire a été aménagé en 1976 en musée par une ONG américaine et ce dans le cadre de la commémoration du 200ème anniversaire de l'indépendance des USA. Grâce à l'initiative de l'Association du musée de la légation de Tanger (TALMS) que préside le Dr I. William Zartman et aux donations de généreux mécènes, le musée, indique-t-il, est devenu l'unique repère historique national des USA dans un pays étranger. Cette ONG fournit des subventions pour promouvoir la riche bibliothèque du musée qui renferme un trésor livresque, notamment en anglais et en français servant de base pour les recherches académiques sur l'histoire et la culture du Maroc, poursuit-il. Le musée recèle aussi une riche collection de tableaux et de gravures signés par de grands artistes, tels Auguste Delacroix, James Mcbey, Hassan El Glaoui. Il détient également d'autres objets d'art et cartes dépeignant des événements marquants de la longue histoire des relations diplomatiques entre les USA et le Maroc.