L'accord de ciel ouvert entre le Maroc et l'Union européenne sera finalement signé le 12 décembre, en même temps que Gallileo. La fameuse exception française a mis du plomb dans l'aile de l'Open Sky. Mais l'accord de ciel ouvert sera finalement signé le 12 décembre 2006, en même temps que Gallileo. Cet énième report a été demandé par le Maroc. Cela permet aussi à des pays comme la Hongrie de ratifier l'accord. Le ministre de l'Equipement et des Transports, Karim Ghellab aura donc juste le temps d'assister à la commission mixte Maroc-France prévue le 11 décembre à Paris et de prendre ensuite le TGV pour Bruxelles. Durant son passage dans l'Hexagone, le ministre aura le temps de faire le point sur la position des Français par rapport à l'Open Sky. Comme ce fut le cas lors de la libéralisation de l'électricité ou encore des chemins de fer, la France fait figure de porte-file des nations souhaitant un report de l'Open Sky. Ce report pourrait aller jusqu'à 18 mois comme il a été notifié à la compagnie Ryanair. Cette dernière a d'ailleurs été obligée de revoir son plan de vol sur le Maroc. «Nous sommes vraiment déçus de ne pas pouvoir opérer vers le Maroc comme nous l'avions annoncé, mais le refus des autorités françaises de ratifier l'accord de libéralisation du ciel, pourtant approuvé par l'Union européenne et le Maroc, nous contraint à repousser l'ouverture de ces lignes à une date encore inconnue. D'autres Etats européens ont confirmé leur engagement en annonçant haut et fort leur soutien à cet accord de libéralisation qui favorisera la compétitivité et la baisse des prix. Nous regrettons que la France ne veuille pas suivre cette politique», on fait savoir les responsables de cette compagnie dans un communiqué. La prolongation du délai demandée par la France, tient-on à préciser au ministère marocain de l'Equipement et des Transports, viserait à donner le temps nécessaire à Air France pour s'adapter. «Le Maroc, le Maghreb et l'Afrique, d'une manière générale, font partie des zones les plus rentables pour la compagnie nationale française», rappelle-t-on. Pour contrer la concurrence des low cost qui ne manqueront pas de s'engouffrer dans la brèche ouverte entre Paris et le Maroc, Air France à décidé d'ailleurs d'imiter Royal Air Maroc en mettant en place une compagnie low cost. Celle-ci s'attaquera, en priorité, aux vols moyen-courrier à bas prix et, en particulier, à la région du Maghreb et à sa communauté résidant en France. Ce n'est donc pas un hasard que les premières lignes que desservira la nouvelle compagnie iront vers Agadir et Oujda, deux axes où opère Atlas Blue. Air France, version low cost, entend s'attaquer au marché juteux de Marrakech dès 2008. La bataille a bel et bien commencé.