Le gouvernement français prépare un plan ambitieux de soutien à l'activité automobile et aux équipementiers automobiles. Des mesures seront ainsi annoncées très prochainement. En France, le secteur automobile va mal, mais le soutien ne saurait tarder. Dominique de Villepin a ainsi consulté vendredi les représentants des constructeurs automobiles avant l'annonce de «mesures» dans les prochaines jours pour la filière, touchée notamment par une baisse de la production de véhicules en France. La veille, le Premier ministre avait rencontré dix responsables des équipementiers et des sous-traitants de l'industrie automobile pour évoquer leurs difficultés. «Les discussions ont porté sur les perspectives de l'industrie automobile et sur les moyens de conforter, par l'innovation, la formation et les conditions de financement, le dynamisme et la solidarité de cette industrie», lit-on dans un communiqué de l'Hôtel Matignon publié à l'issue de la réunion. «Le e Premier ministre souhaitait avoir notre sentiment et notre opinion sur les difficultés (...) de l'industrie automobile et nous avons essayé de lui répondre», a pour sa part déclaré Jean-Martin Folz, P-DG de PSA Peugeot Citroën. «Dans notre industrie, que ce soient nos fournisseurs ou nous-mêmes constructeurs, ce que nous souhaitons c'est d'avoir des coûts de production les plus faibles possibles, c'est cela en fait l'origine de la compétitivité», a-t-il souligné. «Tout ce qui vient baisser les coûts de production, les coûts du travail est favorable», a-t-il dit, citant la taxe professionnelle et les impôts. Outre une baisse de la production des voitures françaises, le secteur est touché par un renchérissement des prix des matières premières et des délocalisations dans les pays de l'Est. Pour parer à toutes ces difficultés, le gouvernement serait en train de préparer un «plan ambitieux de soutien à l'activité automobile et aux équipementiers automobiles», avait déjà annoncé la semaine dernière le ministre délégué à l'Emploi Gérard Larcher. «Nous le présenterons avec l'ensemble des professionnels et des constructeurs français dans les semaines qui viennent. Nous sommes toujours dans le même état d'esprit: il n'y a pas de fatalité», avait-t-il ajouté. Il est à rappeler qu'en France, le nombre total de véhicules légers (y compris les utilitaires) produits au premier semestre par l'ensemble des constructeurs présents sur le territoire, soit 1,73 million d'unités, a baissé globalement de 10,3%, souligne la Fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV). Les ventes des usines françaises d'équipements automobiles ont pour leur part totalisé 11,6 milliards d'euros au 30 juin 2006, soit une baisse de 7,6% comparés au premier semestre 2005. Pour l'ensemble de l'année, la FIEV prédit 5.000 suppressions d'emplois chez les équipementiers, qui emploient 124.500 personnes.