Contrairement aux «attentes» du Polisario, le retour d'Aminatou Haïdar à Laâyoune, après six mois de propagande séparatiste à l'étranger, s'est déroulé sans incident. Les autorités ont su déjouer une nouvelle tentative de provocation. Ni fleurs, ni épines pour «l'héroïne de l'Intifada sahraouie» : Aminatou Haïdar. A part un nombre négligeable de sympathisants, une dizaine au total, personne ne s'est porté à «l'accueil» de la séparatiste lors de son arrivée, mercredi soir dernier (18 heures), à Laâyoune à bord d'un avion de la compagnie Binter». Après un périple de six mois qui l'a conduite en Europe, en Amérique et en Afrique, où elle s'est livrée, devant les chevaliers preux du droit-de-l'hommisme, au réquisitoire contre les prétendues «violations des droits de l'Homme» dans les provinces du Sud, la «militante» a fait un retour banal à Laâyoune. Munie de plusieurs bagages, après avoir fait de grosses emplettes dans les nombreux pays visités (Afrique du Sud, Espagne, Italie, France, Etats-Unis, entre autres), «l'héroïne» désavouée par les siens, - dont sa mère et son oncle maternel (ambassadeur du Maroc en Bulgarie)-, s'est retrouvée presque seule à l'aéroport. L'habileté et le sang-froid des autorités de Laâyoune ont fait le reste. Après un simple interrogatoire de routine, ces dernières ont laissé entrer la «revenante». Pas d'intimidation, ni arrestation et moins encore de torture, comme le prétendait Aminatou Haïdar lors de ses récents discours enflammés à l'étranger. «Un piège que le Maroc a su éviter», s'est félicitée l'Association le Sahara marocain (ASM). «Contrairement au vœu du Polisario, qui pariait sur la moindre imprudence de la part des autorités de Laâyoune pour faire de la propagande anti-marocaine», affirme notre source qui parle, et pas vraiment à tort, de «cinglant revers» pour la bande à Mohamed Abdelaziz. Même déception pour la délégation espagnole qui voulait «servir de bouclier humain» à Aminatou Haïdar. Mais cette tentative s'est soldée par un échec. La compagnie aérienne «Binter» a refusé d'embarquer cette délégation, après avoir été informée par les autorités marocaines qu'elle était «indésirable» à Laâyoune. Ces rebuffades, n'étaient pourtant pas pour faire plier Aminatou Haïdar. En désespoir de cause, et pour ne pas sortir «bredouille» de cette affaire, elle a cherché à se rattraper sur le registre médiatique. Elle a demandé, via son téléphone portable, à voir quelques «correspondants» de la presse espagnole à Laâyoune. Raison invoquée ? «Elle prétendait avoir été interrogée pendant une heure par la police de l'aéroport», raconte une source sur place. Sur ce registre, Aminatou Haïdar a «réussi» à décrocher un article dans le quotidien «ABC». Un article pour décrire «l'ambiance de fête» dans laquelle Aminatou Haïdar a été accueillie dans sa résidence située du côté de la «rue des Pierres» (Al Hay Al Hajari), à Laâyoune. L'auteur, un envoyé spécial qu'on ne nomme pas (par charité), n'a même pas pris la peine de se rendre sur place pour vérifier les propos de son interlocutrice, relayant une compilation de mensonges sur la foi d'un simple appel téléphonique. Mais passons, ce n'est là qu'une tentative désespérée pour maquiller le «show» téléguidé à partir de Tindouf par les dirigeants du Polisario qui cherchent à susciter des troubles dans les provinces du sud par le biais de ses «antennes» déguisés en «défenseurs des droits de l'Homme». A ce propos, la direction du Polisario a publié récemment un communiqué dans lequel elle annoncait «une proche campagne de répression marocaine contre la population sahraouie». Il n'en fut rien.