À la demande pressante du public, avec six prix au Festival National du Théâtre de Meknès 2000, la troupe Tensift rejoue cette année " Kid errjal " dans plusieurs villes au Maroc. Samia Akariou raconte. "Kid errjal" est une création de l'année 2000. Letitre "Ruse d'homme" est un clin d'œil à Farida Belyazid pour son " ruse de femme ". L'histoire est assez simple. C'est un père qui a deux filles. Il est conservateur, cupide, avare, peu sociable, un peu comme les personnages de Molière, et possède une jarre que tout le village convoite. Greffé à cette histoire de jarre, il y a une histoire d'amour. Celle de l'une des filles. Un subterfuge permettra de réaliser d'une pierre deux coups. L'amoureux de la jeune fille se déguisera en maître jarretier pour réparer la jarre que sa fiancée a fait semblant de casser. Mais je ne vais pas tout vous raconter. La pièce a bien marché l'année dernière, à tel point que le public en redemande. Elle a eu six prix au Festival National du Théâtre de Meknès l'année dernière. Le prix d'interprétation féminine (Samia Akariou et Bouchra Ahrich), le prix d'interprétation masculine, le grand prix (meilleur spectacle), le prix pour les meilleurs costumes et celui du meilleur espoir pour le texte. "Kid errjal" a été jouée dans plusieurs villes au Maroc. C'est aussi une pièce qui s'est bien exportée. Elle a été jouée en Hollande, en Belgique et en Jordanie. Cette année, le public a demandé qu'elle soit rejouée. Nous la rejouons donc avec une autre pièce : Marsoul el houb", "le messager de l'amour" qui est une adaptation des "Fourberies de Scapin" de Molière. Nous avons à notre actif, troisreprésentations à Casablanca, une à El Jadida et à partir de jeudi, nous serons à Marrakech. Nous avons pris beaucoup de plaisir à jouer cette pièce. Il y eu des anecdotes assez amusantes comme le jour où, lors d'une représentation à Casablanca, Mohamed El Ouaradi qui est notre père dans la pièce n'a pas fait son entrée au moment où nous l'attendions. Il était coincé dans les coulisses parce qu'il avait perdu sa bougie, accessoire indispensable pour la suite des événements. Pas de réplique, la scène était en arrêt. Il fallait improviser, vite. Nous riions de nervosité tout en improvisant. Quelques personnes dans le public ont compris et nous ont encouragés. Un moment assez éprouvant. Nous partons à Marrakech pour quatre représentations. Puis, à Meknès. Peut-être. La tournée dépend de la demande. Ce qui n'est pas normal. En fait, ce qu'il faudrait, c'est avoir un planning établi à l'avance. Mais la troupe ne peut pas faire aussi sa communication. C'est aux agences de le faire. Avis aux amateurs !