Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) prévoit un taux de croissance d'environ 3,5 % de l'économie nationale en 2007, a indiqué, mardi à Casablanca, le directeur du Centre, M. Ahmed Laaboudi. Ce rythme d'évolution, en dépit de sa faible amplitude, reflète un fort dynamisme conjoncturel comparé à la performance réalisée au cours de l'exercice actuel, a expliqué M. Laaboudi qui s'exprimait à l'occasion de la parution du bulletin spécial n 30 du CMC, intitulé ''profil de croissance de l'économie marocaine 2005-2007''. Il a précisé que les perspectives de l'année 2007 seraient pour l'économie marocaine celles du renforcement du cycle de croissance. Pour le CMC, un certain nombre de facteurs favorables, selon ce scénario prospectif, seraient à l'origine de cette performance à savoir la confiance recouvrée des opérateurs économiques et des programmes de mise à niveau du secteur privé initiés par les pouvoirs publics et le maintien de bonnes perspectives de la croissance de l'économie mondiale. Le Centre Marocain de conjoncture prévoit, dans son premier jeu d'hypothèses, une croissance du PIB mondial de l'ordre de 4,7 %. Le commerce international devrait connaître sur cette base une progression remarquable d'environ 8 pc. Les autres hypothèses conventionnelles retenues dans ce cadrage macroéconomique tablent sur un cours de pétrole moyen de 65 dollars/baril, une inflation externe du même niveau que celui de l'année en cours et une légère réévaluation de la monnaie nationale par rapport au dollar, en plus d'une parité favorable du dirham vis-à-vis de l'euro. D'après les appréciations des opérateurs économiques, un regain d'activité relatif dans l'industrie pourrait s'installer, mais la croissance du secteur ne dépasserait guère le taux de 3,5 %. Quant au secteur des bâtiments et travaux publics, sa valeur ajoutée en termes réels devrait continuer à progresser avec le même dynamisme de l'année en cours, les activités du tertiaire afficheraient, quant à elles, une évolution de l'ordre de 5 %. Du côté de la demande, la consommation des ménages afficherait un accroissement en valeurs courantes de l'ordre de 7,3 %. La consommation des administrations publiques en valeurs nominales progresserait à un rythme légèrement inférieur à celui qu'elle devrait connaître au terme de l'an 2006, soit environ 3,9 %. Dans le cadre de l'amélioration de ces perspectives de demande, la formation brute de capital fixe enregistrerait un taux d'accroissement en valeurs courantes de 10 %. Concernant les projections des échanges extérieurs du Maroc pour l'année 2007, les ventes à l'extérieur connaîtraient un relèvement substantiel en valeurs nominales de l'ordre de 12,3 %, les importations devraient enregistrer un taux d'environ 11 % et l'inflation ne dépasserait point les 3 %. En matière d'emploi, le taux de chômage au niveau national baisserait d'un demi point par rapport à celui prévu pour 2006 (le taux de chômage à atteint 7,7 % au 2-ème trimestre de 2006). L'année en cours a connu une forte croissance (7,1 %) du PIB impulsée en grande partie par une excellente campagne agricole, rappelle-t-on. Auparavant, M. Habib El Malki, président du CMC a fait un exposé dans lequel il a mis en exergue les points évoqués par le dernier bulletin spécial de son organisme traitant des réalités sectorielles et leur implication sociale. M. El Malki a également mis l'accent sur l'évolution de l'économie nationale qui a connu ces dernières années, un nouveau type de croissance où les secteurs non agricoles occupent une place importante dans le PIB. Il a toutefois noté que cette rupture avec la tendance ancienne nécessite une nouvelle approche pour mieux maîtriser le changement aussi bien national qu'international.