Quand on parle des services de sécurité au Maroc, on semble en oublier le plus vieux. Les F.A ont été créées quelques années après l'instauration du Protectorat (Goum puis Armada) et seront "officialisées" par arrêté résidentiel en 1946. Feu Hassan II les dotera d'un Dahir d'organisation en 1973 avec pour missions, entre autres, le maintien de l'ordre et la sécurité publique "concurremment avec les autres forces de police". Elles sont dotées d'un régime militaire et mises sous tutelle du ministère de l'Intérieur. Leurs missions s'exercent sur tout le territoire en collaboration avec la Gendarmerie royale (en milieu rural) et la police (en milieu urbain). Les F.A contribuent, en plus, aux efforts de secours et de sauvetage (d'assistance aux populations en général) en cas de sinistres. Leur commandement, au niveau national, est réparti en deux zones : la zone Sud (de Bouznika à Lagouira) et la zone Nord ( de Skhirat à Tanger). Actuellement, ces deux zones sont dirigées par deux inspecteurs : le colonel-major Boubker El Mounzil pour le Nord et Haddou Hajjar, officier de même grade, pour le Sud. Peu de gens savent également que les F.A disposent d'unités mécanisées (chars légers), d'unités de montagne et d'unités de méharistes. Elles jouent, depuis quelques années, un rôle de premier ordre dans la lutte contre le trafic de drogue et l'immigration clandestine, notamment sur le littoral Nord. Le Maroc compte beaucoup sur ce "corps" dans sa coopération, en la matière, avec l'UE. Depuis quelques années encore, il était question de doter les F.A d'un nouveau statut qui viendra remplacer celui, devenu "obsolète", de 1975. Ce sera, selon toute évidence, l'un des premiers chantiers pour le général Hamidou Laânigri. Ce dernier est appelé à gérer près de 45.000 hommes déployés dans les deux zones.