Les récents développements dans plusieurs enquêtes montrent que plus personne n'est au-dessus de la loi. En procédant, mercredi, à la nomination de Charki Draiss au poste de directeur général de la Sûreté nationale SM le Roi Mohammed VI a ouvert une nouvelle séquence dans la mise en œuvre de l'action des services de sécurité. Cette nomination n'aurait, probablement, fait l'objet d'aucun commentaire particulier si elle n'intervenait pas dans un contexte marqué par une montée en puissance de la lutte contre le terrorisme et la traque méthodique du crime organisé et, parfois, de ses complices au sein même de l'administration. Le général Hamidou Laânigri, quant à lui, a initié une nouvelle dynamique et introduit un nouveau style à la tête de la police. Une police plus active, moins statique, plus opérationnelle, moins paperassière. La mise à niveau de la Sûreté nationale était plus que jamais nécessaire. Ce challenge a été relevé pour cet homme qui aime les défis et qui doit sa réussite à sa rigueur, à sa discipline et son savoir-faire. Il a donné à la DGSN une visibilité certaine tout en traquant l'impunité et en livrant une lutte sans merci aux réseaux d'intérêt qui portaient atteinte à sa crédibilité et à son fonctionnement. Il a mené sa mission au pas de charge. GUS, police de proximité, recours à la police scientifique, renforcement des moyens d'intervention… Les récents développements dans plusieurs enquêtes montrent que plus personne n'est au-dessus de la loi. La loi s'appliquera à tous, de la même façon et avec la même rigueur. Le nouveau concept de l'autorité dont Sa Majesté avait annoncé l'émergence au début de son règne visait, justement, cela. Les multiples initiatives royales prises depuis lors s'y inscrivent résolument. Les initiatives royales ont, entre autres, permis de rendre transparent le fonctionnement de certains services de l'Etat jadis soustrait au regard des administrés. Les changements opérés à la fin des années 90 au niveau des appareils sécuritaires, s'inscrivaient dans cette volonté de normalisation de leur fonctionnement et de la moralisation de leurs rapports avec la société. En définitive, le changement opéré à la tête de la DGSN atteste, surtout, nous semble-t-il, de la volonté royale d'initier un nouveau tournant tant pour la DGSN que pour les Forces auxiliaires qui sont appelées, comme chacun a pu le constater, à s'engager davantage dans des missions de sauvegarde de la sécurité publique.