Le wali de Casablanca vient de valider les travaux de la commission de classement des établissements touristiques locaux. Quelques hôtels perdent une étoile, d'autres écopent d'un avertissement. Détails. Douze hôtels déclassés, huit mis en demeure avec obligation de procéder à des travaux dans les six mois à venir et quatre, dont l'hôtel Barcelo (4 étoiles), admis au rang des établissements classés. Par ailleurs, 31 établissements hôteliers ont vu leur classement maintenu et un établissement, déclassé l'année dernière, a regagné sa catégorie. Pour leur part, les hôtels Royal Mansour et Hyatt Regency restent toujours dans la super-catégorie de luxe et le Palace d'Anfa ainsi que le Sheraton conservent leurs cinq étoiles sans égratignures. Telles sont les conclusions de l'inspection globale qui s'est déroulée du 24 avril 2006 au 17 mai et qui a touché l'ensemble des établissements touristiques de Casablanca. Le délégué régional du tourisme du Grand Casablanca, Mohamed Jebroun, qui a présidé cette commission composée des membres des différentes associations touristiques, du service économique et social de la wilaya ainsi que des préfectures concernées, insiste sur l'esprit de concertation qui a prévalu au moment de la prise de décision : «Notre objectif n'était pas de sanctionner, mais d'aider à la mise à niveau ». D'ailleurs, poursuit-il, «nous avons été agréablement surpris en voyant qu'un certain nombre d'établissements ont procédé, de leur propre initiative, à des travaux de rénovation ». Il s'agit, entre autres, de Farah Golden Tulipe, de l'Excelsior et du Crown Plazza… Le rapport, visé récemment par le wali de Casablanca, dresse un véritable état des lieux. Par secteur, les meilleurs hôtels se trouvent au centre-ville. «Les établissements situés dans cette zone maintiennent le cap », note M. Jebroun. Même si, ajoute-t-il, «nous avons constaté une grande différence au niveau vertical entre les établissements 3, 4 et 5 étoiles et, parfois, au niveau horizontal avec de nettes différences entre établissements de même catégorie ». Les infractions couramment rencontrées durant l'inspection concernent la vétusté de l'infrastructure, le défaut de qualité dans le service et le manque d'encadrement dans la gestion. Certains hôtels, dont des quatre étoiles, sont gérés par un management familial, parfois par un personnel non formé, alors que la réglementation exige, en pareil cas que le tiers du personnel soit diplômé. Pour d'autres établissements, les recommandations insistent sur la propreté et sur une certaine propension à n'accorder d'importance qu'aux points de vente (bars par exemple). Pour l'essentiel, les déclassements n'ont concerné que les établissements de quatre et trois étoiles. Les restaurants étaient aussi concernés par ce classement, même si, statutairement, le texte de loi ne rend pas la procédure obligatoire. Dans cette catégorie, douze établissements avaient exprimé le souhait d'être classés. Requête aboutie pour cinq d'entre eux, désormais classés entre 1 et deux fourchettes. Notamment L'Entracte, El Gosto et El Terrasso. Globalement satisfait de l'état des lieux, M. Jebroun, qui boucle sa première année d'exercice à Casablanca, trouve que «cette inspection permet de mobiliser les établissements touristiques, hôtels, restaurants, mais aussi agences de voyages autour du thème de la qualité ». Et ce dans l'attente du saut quantitatif prévu dans le cadre du Plan de développement régional touristique (PDRT) qui prévoit de porter la capacité hôtelière de 9000 à 20.000 lits.