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Textile : au fil des résultats
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 03 - 08 - 2006

Les bons résultats enregistrés par les exportations du secteur ne doivent pas faire oublier que la santé du textile-habillement est encore fragile
L'information émane de l'Office des Changes. Durant le premier semestre de l'année en cours, les exportations marocaines de textile-habillement ont cru de 15,2% par rapport à la même période de 2005.
Ils ont ainsi rapporté 9,815 milliards DH contre 8,518 milliards DH, une année auparavant. Pour certains analystes, ces statistiques ne devraient pas donner matière à réjouissance, vu qu'elle « se basent sur une année de référence fort mauvaise ». Pour d'autres, par contre, le bon comportement de la filière est à mettre à l'actif de sa capacité d'adaptation et aux mesures qui ont été prises en sa faveur dans le cadre du Plan Emergence. A preuve, disent-ils, « le secteur aurait fait preuve d'énormes capacités d'adaptation, ce qui lui a permis d'occuper une place importante dans le secteur de l'industrie, avec 43% des exportations, 17 % de la valeur ajoutée et 43% de la main-d'œuvre ». Après les difficultés rencontrées suite au démantèlement de l'accord multifibres et la restructuration du système de la demande et de la distribution, le secteur s'est, d'après eux, orienté vers les produits finis à forte valeur ajoutée.
Pour améliorer la compétitivité du secteur, plusieurs mesures ont été prises visant essentiellement à lui accorder la priorité dans les programmes de modernisation des entreprises. En étroite collaboration avec les professionnels, le secteur a bénéficié d'un plan spécial qui le place dans une position stratégique idoine, fondée sur l'intégration, le circuit court et les changements au niveau de la mode et de la distribution. Un plan qui se décline en incitations spécifiques et en dispositions d'ordre technique et industriel, financier et commercial qui tendent à améliorer la compétitivité.Les différents atouts du textile-habillement devant lui permettre de s'adapter aux nouvelles exigences du marché mondial dont les maîtres-mots sont aujourd'hui : délais, flexibilité et, surtout, qualité et créativité, il était donc normal qu'il résiste aux coups de butoir qu'il ne cesse de recevoir depuis que les accords multifibres aient rendu l'âme.
Il ne restait donc aux pouvoirs publics et aux différents opérateurs du secteur qu'à trouver réponse à cette question : comment les professionnels du secteur allaient-ils réussir à mettre une croix sur cet avantage comparatif que fut la faiblesse des coûts de la main-d'œuvre locale ?
«Vous ne pouvez pas vous battre sur les coûts. C'est perdu d'avance», nous a dit François-Marie Grau, auteur de nombreux ouvrages sur le monde de la confection et de l'habillement. «Le salaire d'une ouvrière de confection au Maroc ou en Tunisie est d'environ 200 euros par mois, contre 20 ou 25 euros en Chine», nous a-t-il précisé. Première stratégie pour s'en sortir, "passer de la sous-traitance à la co-traitance", c'est-à-dire à la fabrication de produits finis, a-t-il noté en ajoutant que l'autre stratégie possible consiste à "fabriquer en de très courts délais de petites séries, ce que les Chinois n'arrivent pas à faire avec leurs gros volumes". L'informel y arrive avec une aisance certaine. Pour le secteur organisé, c'est une question de survie, si l'on peut dire, pour la grande majorité des entreprises nationales dont le développement reste basé sur des performances fragiles. Une fragilité palpable à travers un certain nombre d'handicaps qui vont de la désarticulation entre l'amont et l'aval de la filière, à la concentration des exportations textile-habillement sur le marché européen, en passant par le manque de qualification et de compétences techniques, le développement des activités de sous-traitance au détriment de celles qui génèrent une forte valeur ajoutée et surtout, le coût de l'énergie et des intrants. A cause de cette fragilité, l'écart de performance entre les entreprises marocaines du textile-habillement et leurs concurrents à l'échelle internationale pourrait se creuser. L'actuelle période de transition aura, donc, un coût économique et social lourd. Si des pôles d'excellence et de compétitivité émergeront et pourront faire face aux nouveaux défis, beaucoup d'entreprises devront, sans doute, fermer leurs portes ; ce qui nuira certes à l'emploi, mais contribuera, in fine, à assainir le tissu industriel local et à le tirer vers le haut.


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