La France pourra compter sur ses expériences, bonnes et mauvaises, en Coupe du monde au moment d'affronter une Suisse pleine de culot tandis que le Togo affronte, sans avoir réglé sa crise, la Corée du Sud. La France pourra compter sur ses expériences, bonnes et mauvaises, en Coupe du monde au moment d'affronter mardi une Suisse pleine de culot dans son premier match comptant pour le groupe G. Les Bleus savent qu'ils doivent se méfier d'une équipe qui n'a plus rien de petit et qui, sans rougir, affirme qu'elle est venue en Allemagne chercher la reconnaissance mondiale qu'elle estime aujourd'hui mériter. Quel que soit le résultat de cette confrontation à Stuttgart, les Français ne pourront pas prétendre être surpris. Par une ironie du tirage au sort, les hommes de Raymond Domenech retrouvent ceux de K.Kuhn qu'ils ont croisés à deux reprises lors des éliminatoires. Aucune des deux équipes n'était parvenue à prendre l'avantage : l'aller avait accouché d'un 0-0 au Stade de France et le retour d'un 1-1 à Berne. Ces résultats ont contribué à renforcer chez les Suisses l'idée que les Français -quand il s'agissait de football- ne leur sont plus supérieurs. Le sélectionneur helvète, après avoir à plusieurs reprises affirmé que ses troupes possédaient les moyens de créer la sensation, a légèrement modéré ses propos à l'approche de l'échéance. Le stratège français a tout mis en œuvre pour que cette première confrontation se passe le mieux possible. Le seul accroc dans son plan fut la grave blessure dont a été victime Djibril Cissé lors du dernier match de préparation face à la Chine. Mais les Français n'en étaient pas, alors, à leur coup d'essai : ils ont souvent joué des matches sur le fil du rasoir en évitant de se couper. Le Togo, en pleine auto-destruction depuis son arrivée en Allemagne et le départ de son ex-sélectionneur Otto Pfister, affronte lui, sans avoir réglé sa crise, une Corée du sud bien loin du demi-finaliste de la dernière édition. Pour sa première participation à une Coupe du monde, le Togo, avant même d'avoir disputé le moindre match, fait déjà très fort. Entraînements boycottés, conflit sur les primes et une place d'entraîneur vacante : les Eperviers, qui s'étaient totalement écroulés lors de la dernière Coupe d'Afrique des Nations (trois défaites en trois matches), avec -déjà- un clash entre Adebayor et l'ancien sélectionneur nigérian Keshi, ne pouvaient pas faire pire. Dans un groupe où la France et la Suisse sont les favoris, ce match face à la Corée du Sud, qui n'a plus grand-chose à voir avec le demi-finaliste du Mondial asiatique en 2002, est pourtant crucial. Mais rien n'y fait. Depuis le départ d'Otto Pfister, la confusion est totale. La nomination dans l'urgence de Kodjovi Mawuena, ex-adjoint de Pfister, n'a toujours rien réglée. Personne ne sait vraiment qui sera sur le banc pour entraîner les Eperviers le soir du match. Car si Winfried Schõfer, ancien mentor du Cameroun, semblait tenir la corde pour une pige de luxe, les dirigeants togolais prennent un malin plaisir à brouiller les cartes. Malgré ce contexte, les joueurs tentent de se rassurer.