La protection de l'environnement fait partie, désormais, des nouvelles barrières non tarifaires auxquelles sont confrontés les exportateurs marocains, a indiqué mardi le directeur général du Centre marocain de Production propre (CMPP), M. Smail Al Hilali. Si le Maroc et ses partenaires se sont engagés à réduire les barrières tarifaires en termes de droits douaniers, les exportateurs marocains, notamment de produits textiles, sont tenus de se conformer à de nouvelles barrières non tarifaires en matière de qualité, de sécurité, d'environnement et de sécurité sociale, a souligné M. Al Hilali, lors de la quatrième session de la table ronde africaine sur la consommation et la production durables (ARSCP-4). Les industriels marocains, a-t-il ajouté, sont appelés à respecter une série de normes ayant trait à la qualité des produits qu'ils exportent, à la sécurité alimentaire, à la protection de l'environnement et aux conditions de travail, qui doivent être conformes aux conventions internationales (respect du droit syndical, interdiction du travail des enfants, respect de la parité du genre, de la législation du travail, de la sécurité sociale, application du SMIG). En matière d'environnement, les donneurs d'ordre exigent des entreprises marocaines de prouver que leurs usines ne déversent pas de produits polluants dans la nature et qu'elles ne contribuent pas d'une manière ou d'une autre à la pollution de l'environnement. Selon M. Al Hilali, le producteur marocain doit satisfaire à toutes ces nouvelles exigences, s'il veut aider à ce que les exportateurs des produits textiles maintiennent et -si c'est possible- améliorent leur position sur les marchés européen et américain avec lesquels le Maroc est lié par des accords de libre-échange. Au cours de cette rencontre de quatre jours devant donner lieu au lancement du programme-cadre décennal africain pour les modes de consommation et de production durables, chacune des cinq régions d'Afrique (Nord, Sud, Est, Ouest, Centre) doit préparer des projets concrets conformes aux concepts et aux principes, définis pour les modes de consommation et de production durables, dans le but de bénéficier des aides au développement des agences de coopération internationale. Dans ce sens, une réunion de la région d'Afrique du Nord, qui comprend outre le Maroc (coordonnateur), la Tunisie, la Libye, l'Egypte et le Liban devait avoir lieu mardi pour élaborer des projets concrets devant être présentés au cours de cette table-ronde. Cette table-ronde de trois jours est organisée par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUEE) avec le soutien financier des gouvernements allemand et norvégien et la participation de 60 experts, représentant pour la plupart leurs centres respectifs de production propre.