Le concours «génération mawazine» s'est clôturé en beauté mercredi dernier. Le groupe «Tiraline», un mythe pour les habitants de Safi, a décroché le grand prix. Le rêve s'est réalisé. Tiraline, un mythe devenu réalité. Cette formation a décroché le grand Prix mercredi dernier lors de la finale de «génération mawazine» à Rabat. Lors de ce concours, organisé en parallèle aux spectacles du festival «Mawazine rythmes du monde», dix groupes de jeunes sont entrés en compétition pour remporter le gros lot et être produit par l'association «Maroc culture» en partenariat avec le sponsor méditel. Après une semaine de concerts en plein air dans l'espace Nouzhat Hassan à Rabat, c'est le groupe «Tiraline» qui a séduit le jury présidé par le musicologue Ahmed Aïdoun. Ce groupe de Safi a déjà sorti un premier album intitulé «Halima». Les sept membres encore étudiants, issus de Safi, sont âgés entre 19 et 23 ans. Pour ceux qui veulent connaître la petite histoire de la naissance du groupe, «Tiraline est une légende, c'est le nom d'une ville préhistorique enfouie sous l'océan atlantique et qui se trouve à 33 km de Safi», explique le manager Aziz Nadifi. Jusqu'à présent les habitants de Safi ne savent pas si cette ville préhistorique existe vraiment ou si c'est uniquement un mythe. Le fameux océanographe Jean Yves Cousteau avait projeté de la visiter juste avant sa mort en 1997. Même si la vérité sur la probable existence de cette ville n'a pas encore été élucidée, les membres de Tiraline, eux, y croient. C'est pour cette même raison qu'ils ont décidé de choisir ce nom comme titre à leur groupe. La musique de «Tiraline» est une sorte de R'NB à la marocaine. Du Rythm and blues avec des paroles en darija. Des sons 100% Tiraline avec comme unique accessoire des micros sans fil, des casques et un DJ sur les platines. «Nous avons opté pour ce style que nous aimons particulièrement», souligne Mouhssine Ettaouti. Autre particularité du groupe : les chorégraphies. «Ces jeunes artistes ne se contentent pas uniquement de chanter, ils dansent aussi», indique Aziz Nadifi. Selon ce manager, très peu de groupes accompagnent leurs chants de chorégraphies. Un genre qui rappelle celui de l'américain Billy Crawford très connu pour sa maîtrise de la gestuelle sur scène. Après avoir lancé leur premier album «Halima» composé de dix titres, les jeunes de « Tiraline » pourront se pencher sur leur second opus et le présenter à «Maroc Culture » pour sa production avec l'espoir qu'il puisse être mieux distribué que le premier. « Notre véritable problème est celui de la distribution, notre premier bébé est très peu connu pour cette même raison», déplore Mouhssine Ettaouti. Mais avant de commencer à travailler sérieusement sur cet album, «Tiraline» prépare un concert pour le 9 juin prochain à Safi. Les membres du groupe sont très attachés à leur ville natale. Mais ce qui ne les a pas empêché de tenter le désenclavement en participant à génération Mawazine. Aujourd'hui ils ont la possibilité de s'attirer d'autres fans en plus des Safiots. Après le concert sur Safi, direction Chefchaouen où le groupe va participer à l'édition 2006 du festival «Allegria Chamalia».