Le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou, vient de signer une convention sur le remboursement des créances détenues par Bank Al-Maghrib sur l'Etat. L'Etat s'est engagé durant les années 2006 et 2007 à rembourser à Bank Al-Maghrib, par tranches, un montant global de 5,5 milliard de dirhams. Cette manne représente les avances consenties, objet de six conventions signées entre les deux parties entre 1964 et 1980. C'est l'objet de la convention signée par l'Etat marocain par le biais du ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou, et Bank Al-Maghrib, représenté par son gouverneur, Abdellatif Jouahri. Avec ce remboursement, salué par les partenaires étrangers, notamment les institutions financières internationales, le Trésor se désengage complètement de Bank Al-Maghrib. La nouvelle donne permet à la Banque centrale de conduire une politique monétaire crédible, permettant «une croissance forte et durable dans un contexte macro-économique stable», précise le communiqué. Cette convention illustre, selon les analystes, les nouvelles réformes de l'institution émettrice (statuts). En effet, les nouveaux statuts stipulent que les modalités de remboursement et de rémunération des avances consenties dans le passé au Trésor seront fixées dans le cadre d'une convention conclue entre Bank Al-Maghrib et l'Etat dans les trois mois qui suivent l'entrée en vigueur de ces statuts, rappelle le ministère. Ces nouveaux statuts, entrés en vigueur en février dernier, ont “érigé la stabilité des prix” en mission fondamentale de la banque et en conséquence, ont renforcé son autonomie, tout en redéfinissant ses prérogatives. Par ailleurs, les nouveaux textes avaient obligé la Banque centrale à céder la totalité de ses participations dans les banques commerciales (cas du CIH). Pour rappel, les 5,5 milliards de dirhams, montant des créances de l'Etat détenues par Bank Al-Maghrib couvrent la période de 1964 à 1980. Il s'agit dans le détail de 250 millions de dirhams accordés par convention du 12 mars 1964, de 250 millions accordés par convention du 31 décembre 1967, de 500 millions accordés par convention du 7 mai 1970, de 1 milliard libéré en deux tranches les 13 mars 1974 et 24 décembre 1975, de 2 milliards accordés par convention du 13 octobre 1977 et enfin de 1,5 milliard accordés par convention du 9 avril 1980.