Football. Avec le championnat national de football du GNFE-1, on a toujours droit au retard. Le calendrier, lui, est caractérisé par un manque de planification et donc une absence de visibilité. Désormais, c'est une tradition. Chaque année, le championnat national de football tarde. La clôture de la saison ne se fait parfois que vers le mois de juin, voire juillet, comme c'était le cas l'année dernière. Alors que les championnats nationaux de football doivent se terminer au plus tard fin mai (recommandation de la FIFA dans le cas d'une année du Mondial, comme c'est le cas en 2006), le GNFE-1 est l'un des championnats qui prend plus de temps à s'achever. Son calendrier, lui, n'obéit à aucune logique. Il se fait au fur et à mesure, de façon complètement archaïque. Le programme d'une journée de GNFE-1 n'est souvent arrêté qu'après la fin de la journée précédente. À quoi est donc dû ce problème devenu au fil du temps structurel ? Pourquoi le Fédération Royale marocaine de football n'établit-elle pas chaque année un calendrier définitif, précis et complet ? Jusqu'à quand le public marocain devra attendre jusqu'en juillet pour connaître le club vainqueur ? L'origine du problème semble évident. Il se résume en un mot : l'anarchie. Mais pas n'importe quelle anarchie. Une anarchie voulue, bien organisée. Au lieu de tout planifier à l'avance de façon rationnelle, comme c'est le cas dans la plupart des pays, la programmation du GNFE-1 se fait au jour le jour. Le choix d'une telle démarche n'est guère démuni d'arrières pensées. Certains affirment que ce système permet à certains clubs d'avoir des matches en réserve pour pouvoir agir en fonction du classement. Chose qu'Ahmed Amouri, président de la commission de programmations, nie catégoriquement. «Ces accusations sont sans fondements. La programmation se fait de façon rigoureuse. Et face aux divers contraintes, on essaie de faire de notre mieu», a-t-il affirmé. «Il faut reconnaître que cette année, on a eu beaucoup de contraintes. Nous n'avons pas eu la tâche facile surtout avec la participation de nos clubs dans les compétitions arabes et africaines. Mais après le sacre du Raja à la Ligue arabe des clubs champions, on peut dire que le retard en valait la peine», a-t-il ajouté. D'après lui, l'élaboration du calendrier ne se fait pas au quotidien, mais il est préparé d'avance. Et en parlant du Raja, il faut rappeler que le club casablancais a souffert de la soi-disant «bonne gestion» de la Commission. Une fois arrivés du Caire où ils avaient remporté la finale-aller de la Ligue des champions arabe face à ENPPI, les Rajaouis se sont envolés pour aller confronter la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK) pour le compte de la Ligue africaine des champions, puis ils ont été obligés de disputer une rencontre de huitièmes de finale de la Coupe du Trône face au Nejm. Ce rythme d'enfer a pesé lourd sur le match retour comptant pour la Coupe d'Afrique des clubs champions face à la JSK. La fatigue a été visible sur les « Verts ». Ils ont eu du mal à percer la défense de l'équipe algérienne. Les faits sont là ! Voici donc une preuve parmi d'autres qui prouve que la programmation du championnat de GNFE-1 ou encore les matches de la Coupe de Trône se fait à la sauvette de façon aberrante. Cette année, le championnat du GNFE-1 prendra fin le 8 juin prochain. En tout cas, c'est ce qu'a affirmé Ahmed Amouri. «La dernière journée du GNFE-1 se disputera le 8 juin. Et donc avant le début du Mondial 2006. Par ailleurs, une réunion sera bientôt organisée. Le but : préparer le calendrier de la prochaine saison en présence des divers acteurs et ce pour établir un programme en tenant compte des divers contraintes qui vont resurgir», a déclaré Ahmed Amouri. Pour le moment, les fans du ballon rond national doivent prendre leur mal en patience, jusqu'à la mi-juin en tout cas, pour connaître le club sacré champion du Maroc. En pleine compétition mondiale. Sacrée programmation !