La proposition du Maroc concernant l'autonomie de ses provinces du Sud est "intéressante" et constitue un "cheminement très positif", a affirmé la vice-Premier ministre et ministre belge de la Justice, Laurette Onkelinx. L'exemple de la Belgique fédérale où les régions disposent de larges compétences "offre de nombreuses possibilités", a estimé Mme Onkelinx, espérant que la proposition marocaine ouvre la voie à un règlement de la question du Sahara. Mme Onkelinx a, d'autre part, salué les réformes "courageuses" entreprises par le Maroc au cours des dernières années. Le Maroc est "un pays qui s'ouvre et qui montre l'exemple", a ajouté la vice-Premier ministre belge, qui s'est déclarée "remplie d'admiration" pour le travail réalisé par le Royaume en matière de réconciliation. Le "devoir de mémoire pris en charge par le Maroc est remarquable" et mérite le soutien de "l'ensemble des pays amis" du Royaume, a-t-elle indiqué. La détermination du Maroc à poursuivre ses réformes se trouve renforcée par une autre "ouverture exceptionnelle", concrétisée par l'adoption d'un code de la famille qui rend justice à la femme et consolide son statut dans la société, a poursuivi la responsable belge. De son côté, le député fédéral Denis Ducarme a souligné l'intérêt que représente, pour les parlementaires belges, l'échange de vue avec les responsables marocains. Cet intérêt se justifie par l'importance de la communauté marocaine en Belgique mais aussi par les changements qui s'opèrent au Maroc, a-t-il dit. Le "Maroc fait aujourd'hui figure de modèle pour l'ensemble du monde arabo-musulman parce qu'il ose faire l'inventaire de son passé, et se démocratise", a-t-il estimé. C'est grâce à des modèles comme celui qu'offre le Maroc qu'on "pourra rapprocher le monde arabo-musulman de l'Europe (et) éviter ainsi le choc des civilisations", a ajouté le parlementaire belge. Les deux responsables belges s'exprimaient en marge d'entretiens avec Abbas El Fassi, secrétaire général de l'Istiqlal, qui se trouve en visite à Bruxelles.