Il y a une nouvelle vague éclatée dans ses visions et mon cinéma est une de ces visions. Aujourd'hui Le Maroc :Tu as d'abord été diplômée en art plastique. Comment s'est fait le passage au cinéma ? N.Nejjar : Je travaillais sur une toile dont le sujet consistait à mettre en avant son moi intérieur. J'ai déchiré ma toile, impuissante. Il me manquait quelque chose, une mise en scène, un élan, la vie. J'ai quitté Montpellier pour Paris, un monde pour un autre. J'ai troqué mon pinceau pour une caméra et j'ai entrepris des études de cinéma. Tu as un style cinématographique qui se distingue des autres. As-tu été influencée par des réalisateurs connus ou moins connus ? Je suis une disciple de l'école iranienne. Il y a dans notre cinéma marocain une hystérie qui fait partie de notre identité. Nous sommes un peuple sanguin avec une incapacité à se poser, supporter le silence. C'est ce chemin jusqu'à soi que j'essaie de faire. Penses-tu appartenir à «une nouvelle vague» du cinéma marocain ? Il y a une nouvelle vague éclatée dans ses visions et mon cinéma est une de ces visions. Quels sont tes projets ? Un long-métrage : «Les yeux secs».