À partir du premier mars, les droits de douane sur les produits plastiques et dérivés vont passer à 15%. Une décision qui entre dans le cadre de l'Accord d'association Maroc-Union européenne. Bonne nouvelle pour l'industrie marocaine de la plasturgie. À partir du premier mars 2006, les droits de douane entre le Maroc et l'Union européenne vont passer à 15% conformément aux dispositions de l'Accord d'association signé en 1996. Le dégressif vient à point nommé pour un secteur miné par la crise, la concurrence asiatique et les nombreux cas de sous facturation. Désormais, avec cette baisse, conjuguée à l'absence d'accords tarifaires avec les pays du sud-est asiatique jouent en faveur de l'industrie marocaine. Mais, même avec un régime commun (25%), les produits chinois restent compétitifs au sein des marchés européens et marocains. Exemple : après acquittement des droits de douane, théoriquement à 90%, les coûts de logistique et transport, le coûts de production de la sandale chinoise est plus compétitif que celui au Maroc qui fait face à un coût de production incompressible de 10 dirhams. Actuellement, la plasturgie marocaine compte 258 entreprises, emploie près de 11000 personnes (emplois directs) pour une production de 4 milliards de dirhams. Le secteur dégage une valeur ajoutée d'un milliard de dirhams et enregistre des investissements de l'ordre de 267 millions de dirhams. L'un des freins du secteur, selon les opérateurs, a trait à l'étroitesse du marché marocain : à peine une consommation de 5,5 kg par habitant et par an, contre 17 kg en Tunisie, 70 kg en France et 124 kilogrammes en Allemagne. Autre problème, le secteur informel avec le développement de petites fabriques dans la périphérie casablancaise. Autre élément handicapant pour le secteur, l'élasticité du marché des matières premières. Depuis 2004, la consommation chinoise a entraîné une surchauffe, entraînant une hausse de 60% sur le plastique. Sont concernés directement, les fabricants d'emballages et des produits plastiques destinés à l'automobile. Face à ces contraintes de marché, les grandes entreprises du secteur se tournent vers des partenariats internationaux. Cas d'Ifriquia Plastic qui a signé avec le groupe français Fauricia un partenariat portant sur la production de composants plastiques pour la Dacia Logan. Avec la poursuite du démantèlement tarifaire entre le Maroc et l'Union européenne, l'on devrait assister à d'autres rapprochements du genre.