La rentabilité de Ciment du Maroc est restée stable malgré une évolution favorable de l'activité, selon une note de recherche d'Attijariwafa Bourse. Cette situation s'explique essentiellement par le poids des facteurs de production qui ont pesé sur les bénéfices du cimentier, selon la filiale d'Attijarwafa Bank. L'étude, qui date du 10 février, annonce que le chiffre d'affaires de l'exercice 2005 etait de 2,42 milliards de dirhams, en croissance de 6,6% sur l'exercice précédent. L'excèdent brut d'exploitation (Ebit) a, pour sa part, crû de seulement 2,5% à 1.075 million de dirhams, alors que le résultat net a été de 659 millions. La part des minoritaires dans le résultat net consolidé a été de 4 millions. La banque casablancaise attribue la hausse du chiffre d'affaires à « une évolution favorable (+4,4%) des ventes de ciments à l'échelle de la région du sud» ainsi qu'à une «légère hausse» des prix de vente. Le rapport, qui rappelle que l'évolution du secteur cimentier est fortement soumise à la hausse des facteurs énergétiques qui représentent «prés de 66%» des charges variables, indique que la marge opérationnelle perd 1,7 point à 37,2%. L'entrée en exploitation des nouvelles installations de Meknès a entraîné à la hausse les dotations d'exploitation, ce qui limite la progression du résultat d'exploitation à 1,8% pour atteindre 900 millions de dirhams. Compte tenu des importantes dotations constituées, la capacité d'autofinancement enregistre néanmoins une «progression honorable» de 5% à 846 millions de dirhams permettant de proposer cette année un dividende unitaire de 42 dirhams contre 37 au titre de l'exercice 2004. Face aux «impératifs futurs de renforcement des capacités de production», le cimentier a constitué des dotations aux provisions pour un investissement de 150 millions de dirhams en progression de 50% par rapport à 2004. Investissement qui devrait permettre une « consolidation des niveaux de rentabilité dans le futur ». Les analystes estiment que Ciment du Maroc dispose en 2006 « d'une base de comparaison favorable à sa croissance», grâce notamment aux retombées des investissements. Cimar, créée en 1951 et présidée par Mohamed Chaibi, est une filiale à 59% de Ciments Français. Elle a une capitalisation d'environ 13 milliards de dirhams avec un flottant en bourse de 15% du capital, alors que le volume moyen traité en 2005 a été de 5,12 millions de dirhams. Le cours de l'action a clôturé lundi en baisse de 5,5% à 1.701 dirhams dans un volume de 1,8 million de dirhams.