Le Printemps du théâtre pour jeunes se poursuit jusqu'au 15 avril. La délégation d'Aïn Chock à Casablanca a été sélectionnée pour participer aux éliminatoires nationales. Dimanche 12 février, Complexe culturel d'Aïn Chock à Casablanca. Une ambiance décontractée et artistique règne dans cet espace aménagé pour abriter un événement particulier. Le Printemps du théâtre pour jeunes. Cette manifestation initiée par le secrétariat d'Etat à la Jeunesse a débuté le 27 janvier dernier. En tout, 186 clubs de théâtre et 42 représentations régionales ont concouru lors de ce Printemps du théâtre. La finale de cet événement aura lieu le 15 avril prochain. Mais avant cela, les participants de chaque ville doivent tous passer par des éliminatoires régionales. Au niveau de Casablanca, ces éliminatoires ont eu lieu dimanche 12 février au Complexe culturel d'Aïn Chock. Après près d'un mois, cinq troupes ont été sélectionnées par un jury présidé par Saïd Taouaf, cadre au secrétariat d'Etat à la jeunesse. Parmi ces troupes figurent entre-autres l'atelier Salam des arts dramatiques d'Aïn Chock, le club de l'Expression théâtrale de Sidi Maârouf, ainsi que le club Tispis du théâtre de Hay Hassani pour ne citer que ceux-là. La plupart des participants ont donné libre cours à leur imagination pour créer la pièce de leur choix et pour la présenter devant un jury. «Les candidats sont d'un bon niveau, ils sont tous bourrés de talents», déclare Saïd Taouaf à quelques heures des délibérations. Pour ces jeunes, le fait de participer à cet événement leur permet de développer en eux la confiance en soi. L'esprit de compétitivité est de mise mais sans être suivi de colère ou de haine. «La plupart des candidats ici se connaissent, nous pouvons être d'une troupe concurrente, mais cela ne nous empêche pas de nous aimer», déclare Zakaria Chibouch, membre de l'atelier Salam des arts dramatiques. Ce propos vient renforcer les déclarations de tous les participants à ce Printemps du théâtre. «Le théâtre nous permet de développer notre personnalité, d'avoir plus de confiance en soi et de savoir aimer son prochain et le respecter», souligne Khaoula Farhat de la troupe de Dar Bouazza. Les répétitions pour ces représentations se déroulent, dans leur majorité, dans les Maisons de jeunes. «Nous nous entraînons deux fois par semaines, même si les moyens techniques laissent parfois à désirer», explique un des participants à cette manifestation. Malgré ces situations parfois difficiles, les candidats arrivent à évoluer dans leurs pratiques théâtrales. Des pratiques qui diffèrent d'une troupe à l'autre. «Nous avons été surpris du talent de ces jeunes, on ne s'attendait pas du tout à ces résultats» renchérit le président du jury. Au fur des années, les troupes semblent se multiplier au sein des différentes Maisons de jeunes. «Au départ, on comptait près de trois à quatre troupes, aujourd'hui, il y a un total de 15 troupes au niveau de la région du Grand Casablanca», explique Bouchaïb Bourhim, le délégué du secrétariat d'Etat à la Jeunesse à Casablanca. Motivés, les futurs hommes de théâtre plaident pour l'installation des ateliers de théâtre dans les écoles. «C'est avec la formation qu'on peut évoluer, c'est essentiel», déclare Mustapha Kaimy du club Tispis de Hay Hassani. En fin de compte, une fois toutes les représentations terminées, le jury a donné son verdict. C'est la troupe d'Aïn Chock qui va participer aux éliminatoires nationales dans les jours à venir.