Trois membres de l'ex-PSD font leur entrée au Bureau politique de l'USFP. C'est la décision prise à l'issue d'une session extraordinaire, samedi 21 janvier 2006, du Conseil national des socialistes. Près de 70 ex-PSD sont désormais membres du législatif du parti d'Elyazghi. Trois responsables de l'ex-PSD (Parti socialiste démocrate) font leur entrée au Bureau politique de l'USFP (Union socialiste des forces populaires). C'est ce qui a été décidé, à l'unanimité, samedi 21 janvier 2006, lors d'une session extraordinaire du Conseil national des socialistes faisant figure de cérémonie de bienvenue aux amis de Aïssa Ourdighi. Ce dernier, ex-secrétaire général du défunt PSD, est désormais membre de la plus haute instance de décision du parti de Mohamed Elyazghi. Tout comme Latifa Jbabdi, présidente de l'UAF (Union de l'action féminine) et membre de l'ex-IER et Lahbib Taleb qui a été parmi les personnes qui ont mené à bien l'absorption du PSD par l'USFP. Ces trois nouveaux membres portent le nombre total de ceux du Bureau politique de l'USFP à 26. Cette "intégration", selon une source socialiste, n'aura posé le moindre problème puisqu'il s'agissait juste de l'application de l'une des résolutions du septième congrès du parti. Il en est de même pour les 67 ex-PSD qui rejoignent le Conseil national de l'USFP en attendant que cette intégration se consacre davantage par l'arrivée des amis de Aïssa Ourdighi aux instances régionales et locales. Abdessamad Belkébir, ex-membre du Bureau politique du PSD, ne fera pas partie de celui de l'USFP. Au moment où se déroulait la session extraordinaire de samedi, il se trouvait en mission au Caire, affirment des sources socialistes. Lors de cette session extraordinaire, Mohamed Elyazghi, premier secrétaire de l'USFP, a de nouveau affirmé que son parti est ouvert aux tendances de gauche, lançant implicitement un appel à ceux qui avaient quitté le navire USFP à le rejoindre de nouveau surtout, affirme-t-il que "toutes les raisons des litiges sont levées aujourd'hui". Cet appel serait notamment destiné au CNI (Congrès national ittihadi), à Fidélité à la Démocratie, et au PADS (Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste) pour prendre exemple sur les "camarades" du PSD. M. Elyazghi a également déclaré qu'une Commission mixte a été mise en place, au niveau de leurs hiérarchies, avec l'Istiqlal pour l'élaboration d'un programme commun qui sera soumis aux militants des deux partis et à l'ensemble des citoyens. Le chef de file des Usfpéistes affirme aussi que la copie de son parti est prête en ce qui concerne sa position quant à une éventuelle autonomie du Sahara et qu'elle sera présentée à Sa Majesté le Roi le moment venu. Le Conseil national de l'USFP tenait aussi, dimanche 22 janvier 2006, une session ordinaire consacrée au bilan des ministres socialistes du gouvernement Jettou. Les membres du législatif socialiste devaient écouter les exposés de leurs six camarades titulaires de portefeuilles ministériels avec une attention assez particulière, et l'éventualité de houleux débats houleux, pour les interventions de Habib El Malki, Mohamed Bouzoubaâ et Fathallah Oualalou. Mohamed Bouzoubaâ, objet de plusieurs récentes attaques, s'est défendu en présentant un "impressionnant bilan", selon une source socialiste, et un programme encore plus ambitieux pour la réforme de la justice. Il serait, entre autres, question de la mise en place d'une Haute Cour, d'un Conseil de la justice et d'une révision des dispositions encadrant l'immunité parlementaire.