La fédération du football et le groupe Darmon négocient, depuis quelques jours, la rupture du contrat qui les lie pour commercialiser le football national. Le groupe français Darmon qui commercialise le football national depuis quelques années est en passe de rompre le contrat qui le lie avec la fédération royale marocaine de football. Le rythme des négociations s'est accéléré ces derniers jours pour mettre fin à ce partenariat sans trop de heurt. Un émissaire de la FRMf est depuis lundi, 12 novembre, en France pour essayer d'arriver à un accord qui sauvegarderait les intérêts de la fédération. Il faut préciser que le contrat signé entre ces deux partenaires a été renouvelé l'année dernière et devrait courir sur une période de quatre ans. Cet accord permet au groupe Darmon d'avoir l'exclusivité des droits de retransmissions de la télévision et des recettes des panneaux publicitaires dans le stade aussi bien pour les matchs de l'équipe nationale que pour les rencontres du championnat. En contrepartie, la fédération recevrait une somme de douze milliards de centimes répartis sur des versements mensuels. Mais depuis huit mois le partenaire français a cessé de s'acquitter de ses créances violant ainsi une clause importante du contrat. Selon un membre fédéral, ce manquement aux engagements, constitue en fait une tactique pour pousser la fédération à demander la résiliation du contrat. Darmon qui avait élevé la barre de son offre très haut pour contrecarrer la concurrence du groupe Havas estime, aujourd'hui, que le marché marocain est déficitaire. Il évoque deux raisons essentielles de l'écart qu'il accuse entre le prévisionnel et le réel : l'élimination de l'équipe nationale de la coupe du monde et le chamboulement constant du calendrier du championnat national. Le premier argument est très fragile puisque personne ne peut être sûre d'avance de la qualification d'une équipe au Mondial et ce quelle que soit sa valeur. En revanche, il faut reconnaître que la gestion du calendrier du championnat par la FRFM reste caractérisée par un amateurisme déconcertant. Le programme initial des matchs du GNFI et de GNFII élaboré, en début de saison, n'a jamais été respecté depuis des années. Le groupe Darmon trouve dans cette désorganisation un alibi pour évoquer un préjudice vrai ou supposé subi avec des tierces parties avec lesquelles il s'est lié. Le partenaire de la FRMF ne manquera pas de soulever, sur ce point, une quelconque violation des termes du contrat pour obtenir la résiliation avec cles moindres pertes. Les négociateurs marocains devraient être très habiles pour ne pas tomber dans le piège de leurs vis-à-vis qui possède une longue expérience dans ce domaine. La fédération devrait tirer de cette affaire le maximum de dommages et intérêts du moment que c'est le groupe Darmon qui a arrêté d'effectuer des versements mensuels depuis huit mois.