La Banque centrale observe un léger accroissement du nombre d'habitants par guichet, soit 6.283 à fin juin 2022 contre 6.176 à fin 2021. DR Indicateurs La Banque centrale vient de livrer le tableau de bord du système bancaire. Tour d'horizon des principales réalisations arrêtées au premier semestre 2022 5.808, tel est le nombre de guichets bancaires au Maroc recensés au premier semestre 2022. Ce réseau reste inchangé par rapport à ce qui a été relevé à fin 2021. C'est ce que l'on peut relever du dernier tableau de bord du système bancaire établi par Bank Al-Maghrib. Au titre des six premiers mois de l'année 2022, la Banque centrale observe un léger accroissement du nombre d'habitants par guichet, soit 6.283 à fin juin 2022 contre 6.176 à fin 2021. Il ressort par ailleurs que 89 établissements de crédit et assimilés ont été en activité au premier semestre 2022 dont 24 banques et 28 sociétés de financement. Ces dernières restent prédominées par les sociétés de crédits à la consommation (12 établissements), suivies de celles du crédit-bail (7 établissements). Par ailleurs, Bank Al-Maghrib recense 6 banques offshore, 11 associations de microcrédit et 18 établissements de paiement. S'agissant de la concentration des banques en fonction du statut de l'actionnariat, les banques à capital privé majoritairement marocain arrivent en tête détenant ainsi 53,4% des guichets, 63,2% des actifs, 64,4% des dépôts et 60,6 % des crédits. Les banques à capital majoritairement public arrivent à la deuxième position. Elles détiennent 30% des guichets, 21,9% des actifs, 20,3% des dépôts et 20,6% des crédits. Pour ce qui est des banques à capital majoritairement étranger, elles représentent 16,6% des guichets, 15% des actifs, 15,3% des dépôts et 18,8% des crédits. Par ailleurs, l'analyse de la structure des dépôts de la clientèle laisse apparaître une part prépondérante des dépôts à vue créditeurs. Ils représentent 68,6% des parts, en amélioration par rapport au niveau observé fin 2021 (67,2%). Les dépôts à termes détiennent quant à eux une part de 12,2% à fin juin 2022 contre 13,4% à fin 2021. Les comptes épargne se situent à un niveau quasi stable, soit autour de 16,3%. En parallèle, les crédits à long terme prédominent la structure des crédits et ce à hauteur de 35,9%. Ils sont suivis des crédits à court terme (31,9%) et les crédits à moyen terme (23,7%). Les créances en souffrance représentent pour leur part 8,5% de la structure des crédits, soit à un niveau identique à celui observé à fin 2021. Un total bilan en amélioration de 5,8 % En analysant l'activité des banques au premier semestre de l'année 2022, Bank Al-Maghrib fait ressortir un total bilan de l'ordre de 1.631 milliard de dirhams, en amélioration de 5,8% comparé à la même période de l'année précédente. Les trois premières banques y participent à hauteur de 62,1%, soit en léger retrait par rapport à une année plus tôt (-0,7%). Pour ce qui est des dépôts de clientèle, ils ressortent à fin juin 2022 autour de 1.081 milliard de dirhams, en progression de 4,6% en glissement annuel. Pour ce qui est des créances en souffrance brutes, elles se sont élevées à 87,2 milliards de dirhams, en hausse de 5% comparé à la même période de l'année passée. Le taux de créances en souffrance ressort ainsi à 8,5% en appréciation de 2%. Pour ce qui est du taux de couverture des créances en souffrance par les provisions, il est revenu à 67% baissant ainsi de 2,7%. Une rentabilité mitigée des banques marocaines En termes de rentabilité, l'ensemble des indicateurs est en berne et ce à des niveaux différenciés. Ainsi, le produit net bancaire s'est modérément rétracté. Il ressort à 27,8 milliards de dirhams, en baisse de 0,6 %. Le résultat brut d'exploitation s'inscrit également en retrait. Il a baissé de 11,9 % pour revenir à 14,9 milliards de dirhams contre 16,9 milliards de dirhams une année auparavant. Le résultat net s'est pour sa part établi autour de 8,2 % baissant ainsi de 7,5 % en glissement annuel. S'agissant du coefficient moyen d'exploitation, il marque une amélioration de 3,7% passant en une année de 44,6 à 46,2% au premier semestre 2022. S'agissant du taux de rendement moyen des emplois, il est estimé à 3,99 % à fin juin, en repli de 4,1% par rapport à la même période de l'année passée. Le coût moyen des ressources a pour sa part fléchi de 9,1% pour s'établir à 0,94% au moment où la marge globale d'intermédiation s'élève à 3,05%, en baisse de 2,5%. En parallèle, les indicateurs des résultats des sociétés de financement ont affiché une amélioration au premier semestre. Leur Produit net bancaire a atteint les 3,2 milliards de dirhams, en progression de 6,9 %. Cette hausse est portée par la bonne dynamique à la fois des sociétés de crédits à la consommation (+3,8%) et celle des sociétés de leasing (+21,5%). Pour ce qui est du résultat brut d'exploitation des sociétés de financement il s'est élevé sur ladite période autour de 2 milliards, de dirhams en consolidation de 7,6 %. En revanche, leur résultat net s'est rétracté de 4,7 % revenant ainsi autour de 800 millions de dirhams. Notons que le coefficient moyen d'exploitation des sociétés de financement s'est situé au premier semestre 2022 autour de 37 %.