L'explosion des cas de coronavirus en Chine a poussé plusieurs pays à imposer des restrictions aux voyageurs en provenance de ce pays. Le Maroc a également décidé de leur interdire l'accès à son territoire. Trois ans après l'apparition des premiers cas de la Covid-19 à Wuhan, la Chine a mis fin le 7 décembre à sa politique du « zéro Covid ». Depuis la levée des restrictions sanitaires, les hôpitaux sont submergés par une vague de malades. Selon les nouvelles estimations publiées par l'Institute of Health Metrics and Evaluation (IHME), cette levée des restrictions pourrait entraîner la mort d'environ un million de personnes ces prochains mois. Selon les projections de cet institut de statistique sur la santé publique basé à Seattle, le nombre de cas de contaminations de la Covid en Chine devrait atteindre un pic autour du 1er avril 2023 alors que le nombre de morts devrait s'établir autour de 322. 000. Actuellement il est impossible d'évaluer l'ampleur réelle des cas de contamination sachant que le gouvernement chinois a décidé d'arrêter de publier les chiffres quotidiens de cas et de décès. En dépit du rebond épidémique, les autorités vont cesser le 8 janvier les quarantaines obligatoires à l'arrivée en Chine et autoriser les Chinois à voyager à l'étranger. Ces pays qui ont imposé des tests PCR négatifs La situation sanitaire préoccupante en Chine suscite l'inquiétude de nombreux pays. Le Maroc a décidé d'interdire l'accès à son territoire tous les voyageurs, quelle que soit leur nationalité, en provenance de la République Populaire de Chine. La décision a été annoncée samedi par le ministère des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger à travers la publication d'un communiqué. Cette mesure a été prise vu l'évolution de la situation sanitaire et afin d'éviter une nouvelle vague de contaminations au Maroc. Cette décision sera appliquée à partir du 3 janvier 2023 et jusqu'à nouvel ordre. «Cette mesure exceptionnelle n'entache nullement l'amitié sincère entre les deux peuples et le partenariat stratégique entre les deux pays et auquel le Royaume demeure fortement attaché», souligne le ministère dans un communiqué. Les Etats-Unis, le Japon, le Canada, l'Australie ont décidé d'imposer des tests PCR négatifs à tous les voyageurs en provenance de Chine, face à la hausse des cas de la Covid. Les Etats membres de l'Union européenne doivent discuter mercredi d'une réponse commune à adopter. En Europe, la France, l'Italie, le Royaume-Uni et l'Espagne ont instauré des contrôles renforcés pour les voyageurs provenant de Chine. Les voyageurs embarquant en Chine à destination de la France devront présenter un test de dépistage de la Covid-19 négatif au départ de leur vol, a annoncé, vendredi soir, le gouvernement français. Ainsi, tous les voyageurs de Chine à destination de la France – par un vol direct ou avec escale – devront apporter au départ la preuve d'un test (PCR ou antigénique) négatif de moins de 48 heures. En Espagne, la ministre de la santé, Carolina Darias, a précisé que l'Espagne exigerait de ces voyageurs soit un test négatif, soit un schéma complet de vaccination. Le gouvernement britannique a annoncé vendredi que, à partir du 5 janvier, les voyageurs en provenance de Chine devront fournir avant leur départ un résultat de test négatif. Pour sa part, l'Italie a été le premier pays européen à imposer des tests obligatoires à tous les voyageurs venant de Chine. A Lisbonne, le ministère de la santé a annoncé, sans fournir de détail, que le Portugal préparait, «dans les aéroports, des mesures de contrôle des passagers en provenance de Chine», qui seraient mises en place «si cela s'avérait nécessaire». L'OMS exhorte la Chine à fournir des données épidémiologiques en temps réel Une réunion de haut niveau a eu lieu le 30 décembre entre l'OMS et la Chine au sujet de la recrudescence actuelle des cas de la Covid-19. L'agence sanitaire des Nations Unies a appelé la Chine à partager les données en temps réel des cas Covid afin que les autres pays puissent réagir efficacement. « L'OMS a de nouveau demandé le partage régulier de données spécifiques et en temps réel sur la situation épidémiologique, notamment davantage de données sur le séquençage génétique et sur l'impact de la maladie, y compris les hospitalisations, les admissions dans les unités de soins intensifs et les décès », indique un communiqué. Elle a aussi réclamé des données sur les vaccinations effectuées et le statut vaccinal, en particulier chez les personnes vulnérables et les plus de 60 ans. « L'OMS a réitéré l'importance de la vaccination et des rappels pour protéger les personnes à plus haut risque contre les formes graves de la maladie et les décès», a déclaré l'organisation internationale.