L'Ecole des Beaux Arts de Tétouan qui est devenue aujourd'hui l'institut National des Beaux Arts se diversifie, se modernise et offre à ses étudiants des espaces d'initiation à l'art contemporain. Tétouan, la capitale artistique du Nord, ville d'histoire, perle andalouse, comme offerte aux regards des créateurs, jetée sur la rive de la Méditerranée, balayée par les vents d'ici et d'ailleurs, auréolée de montagnes et de lumières, se devait d'avoir son école des beaux-arts. Don Marino Bertucci, peintre Espagnol orientaliste, qui avait eu le coup de foudre pour cette ville au point de s'y installer l'avait compris. C'est lui qui a été à l'origine de la création de l'Ecole des Beaux-Arts de Tétouan en 1947, cette même école qui a engendré tant de peintres talentueux (Ouazzani, Megara, Bouzaïd, Fakhar, Ben Cheffag, Amrani etc…). Elle se trouvait à l'époque là où se situe aujourd'hui L'Ecole des Arts et Métiers traditionnels. Deux ateliers ouverts sur une vue incomparable de la ville de Tétouan et des paysages contrastés qui l'entourent. Au commencement, l'école se contentait d'offrir un espace de loisir et de détente aux femmes des militaires espagnols. Après l'indépendance, en 1956, le roi Mohamed V a inauguré un nouvel établissement pour l'école, dirigée cette fois-ci par un peintre Marocain, Mohamed Serghini et dotée d'un corps professoral à 50% autochtone et composé de la première promotion de l'école (Megara, Fakhar etc…). En 1993, par un décret royal n° 2.93.135 du 7 avril, l'Institut National des Beaux-Arts (INBA) voit le jour. Nouvelle école, nouveau concept, nouvelle pédagogie. L'INBA dispense un enseignement supérieur en Arts plastiques et Arts appliqués, s'ouvre aux arts contemporains, aux partenariats (Institut Français du Nord, l'Université Abdelmalik Assaâdi de Tétouan, l'Institut Cervantés de Tétouan, l'Ecole Supérieure d'Art de Nantes, l'Académie Royale des Beaux-Arts de Grenade, l'Université des Beaux-Arts de Séville). Un enseignement riche et de plus en plus diversifié, à la fois théorique et pratique, ateliers, visites, stages. Et aujourd'hui, un département de Bande Dessinée (une année de lancement), en collaboration avec la Belgique (Délégation Wallonie-Bruxelles) qui est connue pour exceller dans le domaine. Une exposition des planches de nos bédé istes en herbe a eu lieu à Rabat, en octobre. Un projet de revue est en cours de réalisation.