Entretien L'actrice Nadia Benzakour est l'une des artistes ayant construit une carrière solide dans les productions internationales et signé avec certains des meilleurs agents du cinéma hollywoodien et international. Dans cet entretien, elle revient sur ses projets, ses inspirations et son expérience à l'international. ALM : Vous êtes à l'affiche du nouveau film français «Zodi et Tehu, frères du désert» d'Eric Barbier, dont la sortie est prévue le 8 février prochain. Parlez-nous de votre rôle dans ce film... Nadia Benzakour : J'incarne le rôle d'Amina, un des rôles principaux du film dans lequel on retrouvera Alexandra Lamy, Youssef Hajdi, Yassir Drief en tête d'affiche. Amina est une femme du désert qui souhaite le meilleur pour son fils, Zodi (interprété par Yassir Drief), à savoir étudier à l'école. La vie dans le désert n'est pas si simple et Zodi a d'autres idées en tête. Comment s'est fait le choix de ce rôle? C'est allé vite mais j'ai tout de même passé plusieurs auditions jusqu'à la rencontre avec le réalisateur Eric Barbier. La recherche du rôle d'Amina s'est faite sur toute l'Europe et le Maroc. Qu'est-ce qui vous attire le plus dans ce film ? C'est un très beau film d'aventures et surtout l'histoire d'une belle amitié... Un joli spectacle à aller voir en famille dans les salles de cinéma. Au cours de votre carrière vous avez côtoyé de grands noms du cinéma international, notamment le célèbre John Malkovich, John Rhys-Davies, Rufus Sewell, Mark Strong, Joe Dempsie, Jennifer Finnigan, Carole Bouquet... Qu'est-ce qui vous a apporté cette expérience ? J'ai eu beaucoup de chance de travailler avec ces artistes, c'est vrai. Le point commun chez toutes ces personnes, pour la plupart, c'est humilité et leur entièreté sur le moment de «l'action». Pour ceux qui m'ont marquée, comme John Malkovich et Mark Strong, j'ai retenu leur sensibilité aux plus petites nuances et leurs voix profondes. Le timbre de voix marque ! Quel est le film international qui vous a le plus marquée ? Le film qui m'a beaucoup marquée c'est «Triangle of Sadness» de Ruben Ostlund. Quels rôles rêvez-vous d'interpréter? En principe, j'adore les rôles des justicières mais je suis de plus en plus attirée par des rôles plus extravagants et drôles comme Cruella ou bien le personnage de Harley Quinn dans Birds of Prey, on sent que Margot Robbie s'est vraiment amusée. Vous êtes une artiste polyvalente, vous êtes comédienne et scénariste, d'ailleurs vous avez déjà écrit deux films et une comédie musicale sur le thème de l'identité. Qu'est-ce qui vous inspire ? Je suis inspirée par les résilients, ceux qui malgré leur différence, leur fragilité et leurs imperfections trouvent au fond d'eux-mêmes une force de vie, un point de vue à défendre. Je pense que c'est ce que l'on fait tous les jours. D'ailleurs, on a tous un point de vue sur la vie et malgré nos blessures, on cherche en nous une passion, une beauté dans quelque chose qui ne l'est peut-être pas pour autrui.