Un appel pour remédier aux lacunes entachant l'application du code de la famille a été lancé par les participants à une journée d'études, organisée mardi à Kénitra, sur ce code. Les participants à une journée d'études, organisée mardi à Kénitra, sur le code de la famille ont appelé à remédier aux lacunes, qui entachent l'application de ce texte, notamment au niveau du parachèvement de l'édification institutionnelle de la justice de la famille. Lors de cette rencontre, organisée par "l'Association Cheml de la famille et de la femme", en collaboration avec la branche de sociologie de l'université Ibn Toufail à Kénitra, les participants ont fait remarquer que la plupart des lacunes enregistrées sont liées au manque d'infrastructures de la justice de la famille, citant particulièrement le retard pris dans la création du Fonds de solidarité sociale. Ils ont aussi appelé à la création d'un service qui se chargera de l'assistance sociale et psychologique de la famille. En revanche, ils se sont félicités de plusieurs réalisations, notamment les dispositions régissant le mariage hors de l'institution du tuteur, les questions de réconciliation et la simplification de la procédure du divorce. Les participants, dont des universitaires, magistrats, avocats et acteurs de la société civile, ont, par ailleurs, souligné l'importance de l'analyse des statistiques officielles relatives à la mise en oeuvre de ce code loin de toute lecture superficielle en vue de faire face aux différentes formes de résistance dans l'application de ce code. Dans ce sens, les intervenants ont plaidé pour le développement du rôle des médias et de l'éducation aux valeurs de l'égalité pour vulgariser les dispositions de ce code. Les travaux de cette rencontre se sont déroulés en trois ateliers, portant sur "la dimension culturelle et sociale du code de la famille", "les nouveautés du code de la famille et les contraintes d'application" et "les obstacles d'application du code et la société civile". Pour les participants, cette rencontre constitue une occasion pour la formulation de réponses concernant la capacité de ce code à répondre aux aspirations de la famille marocaine, notamment la femme.