La Chambre des Représentants a adopté à la majorité, jeudi, le projet de loi de Finances (PLF) n°50.22, au titre de l'année budgétaire 2023. La première partie du PLF-2023 a reçu l'aval de 183 députés, alors que 70 autres s'y sont opposés et sans aucune abstention et ce, lors d'une séance plénière présidée par le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami. Cette première partie du PLF avait été adoptée, mercredi, en Commission des Finances et du développement économique à la majorité, l'aval de 25 députés, tandis que 10 autres s'y sont opposés. Lors de sa réponse aux interventions des députés autour de la première partie du PLF-2023, le ministre délégué auprès de la ministre de l'Economie et des Finances, Fouzi Lekjaa a fait savoir que parmi les 210 amendements présentés, 46 ont été acceptés et 41 autres retirés. Dans ce sens, le ministre a précisé que l'exécutif a accepté 14 amendements relatifs à tous les aspects de la douane, dont la législation, les taxes douanières, les taxes intérieures de consommation et qui visent à promouvoir l'investissement, protéger la santé des citoyens, baisser les dépenses d'achat des médicaments, et améliorer la note du Maroc par le groupe d'action financière (GAFI) pour sortir de la zone grise. Ainsi, M. Lekjaa est revenu sur les principaux amendements adoptés, citant la modification de l'article 16 relatif aux normes de l'aquaculture et de la mariculture, pour la valorisation des produits de la mer. Les amendements adoptés concernent aussi la modification de l'article 30 portant sur les produits pharmaceutiques pour exonérer quelques produits des droits d'importation, et protéger l'industrie marocaine de ces produits par la hausse de leurs droits d'importation. Il s'agit aussi de l'augmentation de la taxe intérieure de consommation sur quelques matières nuisibles à la santé, comme la cigarette électronique, le tabac du narguilé, et quelques produits sucrés et ce, pour préserver la santé des citoyens. Sur le volet des amendements fiscaux, le responsable a précisé qu'ils portent sur les sociétés dont le montant du bénéfice net est égal ou supérieur à 100 millions de dirhams, qui ne seront imposés au taux de 20% que lorsque le bénéfice net reste inférieur à ce montant pendant trois exercices exécutifs. Il a également évoqué la réduction du taux d'abattement à 40% au lieu de 60% sur les bénéfices versés par les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) aux personnes morales soumises à l'impôt sur les sociétés (IS). Les amendements comprennent aussi la suppression de l'article relatif à la révision du régime fiscal imposé aux avocats, et le paiement de l'avance de l'impôt sur chaque étape de la procédure judiciaire. Ces amendements portent aussi sur l'exonération des nouveaux avocats de l'impôt durant les 3 premières années d'exercice de la fonction.