Le Salon a réuni les principaux acteurs de la filière L'AMT 2022 constitue l'occasion de faire le point sur plusieurs sujets d'actualité sur l'industrie automobile et de présenter la volonté du Maroc de s'engager dans la dynamique mondiale de lutte contre le changement climatique. Grâce à une capacité de 700.000 voitures produites annuellement, le Maroc réussit à maintenir sa position de premier pays dans la construction automobile en Afrique. C'est ce qu'a indiqué Ryad Mezzour, ministre de l'industrie et du commerce, lors du lancement des travaux de la septième édition du Salon Automotive Meetings Tangier-Med (AMT), dont les travaux se tienus, du 26 au 28 octobre, à Tanger, sous le thème «Quelle stratégie pour la relance du secteur de l'industrie automobile». Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce salon professionnel, qui réunit les principaux acteurs de la filière automobile, notamment les constructeurs et équipementiers, les bureaux d'études et logisticiens ainsi que les représentants des administrations et institutions partenaires et en relation avec le secteur, «intervient dans un contexte particulier marqué par la relance économique et des enjeux déterminants pour l'avenir du secteur», a affirmé M. Mezzour. Le Maroc a réussi, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, à saisir, selon l'intervenant, les opportunités du moment grâce à une dynamique de production et d'exportation sans précédent dans le secteur. «Cette dynamique a profité d'une cadence d'investissement soutenue tout au long des deux dernières années, avec 31 projets d'un montant global de 6,5 milliards de dirhams, qui permettront de générer plus de 26.000 emplois dans le secteur», a fait savoir M. Mezzour. Initié par l'Association marocaine pour l'industrie et la construction automobiles (Amica), l'AMT 2022 constitue l'occasion de faire le point sur plusieurs sujets d'actualité sur l'industrie automobile et de présenter la volonté du Maroc de s'engager dans la dynamique mondiale de lutte contre le changement climatique à travers la mise en place des actions de décarbonation du secteur. Ayant connu sa vraie lancée dans la région de Tanger, le secteur a pu en cette période de reprise bénéficier «d'une relance et d'un niveau d'activité en croissance continue», a affirmé Rachid Machou, vice-président de l'AMICA et président du comité de l'organisation de cette septième édition. Dans ce sens, des extensions industrielles et de nouvelles usines d'équipementiers automobiles se sont, a-t-il dit, implantées au Maroc, faisant du Royaume une plate-forme automobile importante dans la région méditerranéenne. M. Machou a poursuivi que de nouveaux défis sont à relever pour permettre au Maroc de maintenir cette dynamique. «L'arrivée de la voiture électrique connectée et son impact sur les évolutions technologiques nous imposent une conversion de notre culture industrielle et nos compétences techniques et humaines et de nouveaux plans de formation et modules de conversion en découleront», a-t-il souligné. Par ailleurs, l'AMT 2022 a également été l'occasion de revenir sur la success story de Renault par l'entrée en service en 2012 de son usine de Tanger. «Nous sommes forts d'un dispositif industriel d'une capacité de production de plus de 440 mille véhicules par an grâce à nos unités de production de Tanger et Somaca à Casablanca», a affirmé Mohamed Bachiri, directeur général de Renault. Il y a lieu de citer dans ce sens l'annonce par Renault, il y a plus d'un mois, de l'affectation à son usine de Tanger de la fabrication de Mobilize Duo, un véhicule électrique dédié à la mobilité partagée. Ce nouveau projet donne «le coup d'envoi à l'introduction des technologies d'électrification de la fabrication marocaine», a souligné M. Bachiri. Notons qu'outre 70 exposants marquant, selon les organisateurs, l'AMT 2022, le programme de ce septième Salon comporte des rencontres B to B ainsi que des conférences et des tables rondes thématiques, animées par des experts du secteur et portant sur les répercussions de la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, le changement de la supply chain, les difficultés d'approvisionnement et l'impact du coût élevé de l'énergie sur le secteur industriel marocain.