La DTFE relève une hausse de 39,6 milliards de dirhams La dette totale du Trésor marque un net accroissement au titre des neuf premiers mois de l'année. L'encours global a atteint à fin septembre les 924,9 milliards de dirhams, en hausse de 4,5%, soit une consolidation de 39,6 milliards de dirhams par rapport à la même période de l'année. C'est ce que l'on peut relever de la note de conjoncture de la DTFE. En analysant la structure de cette dette, la DTFE observe une prépondérance de sa composante intérieure. Elle représente en effet 75,6% de l'encours global contre 24,4% pour la dette extérieure. La DTFE observe dans ce sens une hausse des tirages de la dette extérieure. «La situation des emprunts extérieurs du Trésor a dégagé un flux net positif (tirages – amortissements) de +6,8 milliards de dirhams à fin septembre 2022 contre +7,4 milliards de dirhams durant la même période un an auparavant», peut-on lire dans la note de conjoncture de la DTFE. Et de préciser que «dans cette évolution, les tirages se sont établis à 13,6 milliards de dirhams contre 14,2 milliards de dirhams à fin septembre 2021, en baisse de 600 millions de dirhams ou -4,2%». S'agissant des remboursements en principal, ils ont affiché une stagnation au titre des neuf premiers mois de l'année. Ils se sont situés à fin septembre autour de 6,8 milliards de dirhams. A cet égard, le stock de la dette extérieure du Trésor s'est établi à 225,3 milliards de dirhams. La DTFE relève dans ce sens une hausse de 21,6 milliards de dirhams par rapport à fin décembre 2021 (+10,6%) contre +1,3 milliard de dirhams ou +0,6% un an auparavant. Parmi les constats relevés par la DTFE, on note le resserrement des conditions de financement du Trésor. «La tendance haussière des taux appliqués sur le marché primaire des bons du Trésor (BdT), entamée depuis le début de l'année 2022, s'est poursuivie au cours du mois de septembre 2022. Cette progression a concerné aussi bien les BDT à 26 semaines que ceux à 52 semaines et 2 ans qui ont connu, en glissement annuel, les plus fortes hausses avec +62 points de base pour atteindre successivement 2,02, 2,38 et 2,38%, suivis des BDT à 5 ans (+58 points de base/2,64%) et à 13 semaines (+50 points de base/1,86%)», relève-t-on de la note de conjoncture de la DTFE. Par ailleurs, le Trésor a procédé à des opérations d'échange de bons portant sur un montant global de 8,6 milliards de dirhams à fin septembre 2022 contre 13,7 milliards de dirhams à fin septembre 2021.Ces opérations s'inscrivent dans le cadre de la poursuite de la gestion active de la dette intérieure. S'agissant des souscriptions sur le marché des adjudications des valeurs du Trésor (MAVT), elles ont connu un repli au titre des neuf premiers mois de l'année. Elles ressortent ainsi à 87,3 milliards de dirhams perdant 16,9 milliards de leur valeur, soit une contraction de 16,2% en glissement annuel. «Ce recul a concerné aussi bien les maturités à long terme (-11,7 milliards de dirhams ou -49% pour revenir à 12,2 milliards de dirhams, soit 13,9% du total contre 22,8% en 2021) que les maturités à moyen terme (-8,7 milliards de dirhams ou -30,7%, revenant ainsi à 19,6 milliards de dirhams, soit 22,5% du total contre 27,2%)», commente la DTFE à ce propos. Et de préciser que «les maturités à court terme ont connu une progression de +3,4 milliards de dirhams ou +6,6% pour atteindre 55,5 milliards de dirhams (63,6% du total contre 50%)». Il est à noter que l'encours de la dette intérieure s'est établi à fin septembre à 699,6 milliards de dirhams, en hausse de 2,6%, soit un additionnel de 18 milliards de dirhams. Cet encours tient compte de la hausse de 1,5 milliard de dirhams (+2%) des remboursements qui ont atteint les 75,3 milliards de dirhams et des autres éléments de la dette intérieure. Il est à souligner que la durée de vie moyenne de la dette intérieure s'est inscrite en baisse pour ressortir à 6 ans, soit un raccourcissement de 4 mois par rapport au niveau enregistré à la fin de l'année 2021.