Les habitants du village de Aïn Melouk dans la wilaya de Mila (470 km à l'est d'Alger), sont sortis dimanche dans la rue pour protester contre leurs conditions de vie difficiles et mis à sac des édifices publics, rapporte la presse algérienne ce lundi. Des centaines de jeunes révoltés ont occupé les points stratégiques du village et bloqué la circulation en allumant des feux gigantesques pour faire valoir leurs doléances portant sur l'approvisionnement en eau potable et en gaz et la réfection des routes desservant le village. Une grève déclenchée la veille par les transporteurs privés qui se plaignent de l'état déplorable des routes desservant le village notamment vers le chef-lieu de la commune de Chelghoum Laïd (située à 15 km ), a été l'élément déclencheur des émeutes. Les protestataires ont assiégé le siège de la mairie, où le premier responsable s'est barricadé pour échapper à la véhémence de la foule, rapporte "Le Quotidien d'Oran". Les manifestants ont alors défoncé la porte du bureau du maire et saccagé son mobilier avant de s'attaquer au bureau de son adjoint, indique la même source. Les manifestants ont ensuite brisé à coups de pierre les vitres du seul établissement scolaire de la localité et attaqué deux voitures sur leur passage. Les forces anti-émeutes ont été appelées à la rescousse et des arrestations ont été opérées parmi les protestataires, est-il précisé. La presse fait état d'un mouvement de protestation similaire dans le hameau de Belaouadi, près de la commune de Larbaâ (wilaya de Blida, à 40 km au sud d'Alger), dont les habitants ont investi la route nationale menant à Alger et interrompu la circulation pour protester contre leurs mauvaises conditions de vie, rapporte par ailleurs le journal "Liberté". L'effervescence était à son comble dimanche dans la matinée, lorsque les manifestants ont brûlé des pneus et dressé des barricades de fortune sur la route qui relie Larbaâ à Raïs", indique-t-il. Les citoyens revendiquent la connexion du village au réseau d'électricité et de gaz, l'alimentation en eau potable ainsi que le transport scolaire pour les enfants inscrits dans des établissements éloignés. La route n'a été rouverte à la circulation que dans l'après midi suite à l'intervention de la force publique, précise la même source.