Le projet de création d'une agence de réglementation du transport dans la région du Grand Casablanca va bon train. Cette nouvelle structure a comme mission primordiale le contrôle des sociétés opérant dans ce secteur. À l'instar du secteur des télécommunications, le transport aura lui aussi son agence de réglementation. En fait, le projet de création d'une agence de réglementation du transport dans la région du Grand Casablanca est en phase de finalisation. Lors de la dernière session du conseil de la ville, tenue la semaine dernière, le débat a été particulièrement houleux lorsque les élus ont abordé la question du transport en commun à Casablanca. Mettre sur pied un organisme pour contrôler les 15 sociétés privées de bus dans la métropole a été d'ailleurs l'un des rares dossiers à obtenir l'unanimité de tous. C'est ainsi que suite à une décision du conseil de la ville à des délibérations des conseils des communes de Casablanca, cette agence verra le jour pour contrôler les différentes sociétés privées opérant dans ce secteur. « Ça urge ! Casablanca a besoin de cette agence dans les plus brefs délais pour résoudre ses multiples problèmes relatifs au secteur du transport en commun », précise Saïd Hassbane, le président du conseil préfectoral de Casablanca. Et d'ajouter : « la création de cette agence a été décidée dans le cadre du Plan de déplacement urbain (PDU) de Casablanca. Jusqu'à maintenant, nous n'avons toujours pas de date précise marquant son début de fonctionnement». Par ailleurs, le statut de base de cette nouvelle structure indique que cette agence est « un établissement public à vocation administrative ayant une personnalité morale et une autonomie financière sous la tutelle du ministère de l'Intérieur ». Le conseil d'administration de cette agence comprendra des représentants de l'ensemble des conseils des communes du Grand Casablanca, des ministères de l'Intérieur, de l'Equipement et des Transports, des Finances et de la Privatisation, de l'Agence urbaine de Casablanca ainsi qu'un représentant des services économiques et sociaux de la wilaya. Le transport en commun est l'un des épineux dossiers de la métropole. Dans ce sens, une étude sur ce secteur a été commandée à un bureau d'étude par la région du Grand Casablanca et dont les résultats ont été annoncés récemment. C'est ainsi que cette étude a révélé que dans l'ensemble de la région, 15 rotations sont assurées au cours de la période de 3 heures de la pointe du matin, soit une fréquence de 12 minutes. La charge moyenne des lignes, par contre, a été estimée à 59 passagers à bord sur l'ensemble du réseau. Cette charge atteint « 73 passagers sur les lignes diamétrales et 32 passagers sur la ligne interne à l'hyper centre ». Cette étude a noté également que la part de marché détenue actuellement est inférieure à 14 % du total des déplacements, alors qu'elle était de 18% en 1975. En plus de ces données chiffrées sur le transport, elle a consacré un chapitre aux recommandations. Parmi les mesures prônées par cette étude, il y avait la création d'une autorité régionale organisatrice des transports. Le transport en commun reste le point noir de la métropole. Le désordre n'est pas près de diparaître avec des bus en mauvais état, mal entretenus. Il n'est pas rare que ces véhicules bons pour la feraille tombent en panne en plein milieu de la chaussée, bloquant ainsi une circulation déjà difficile. Si cette agence de réglementation pourrait régler le problème des bus de Casa, alors il faut la créer d'urgence.