C'est dans un nouveau siège flambant neuf que le Conseil national de l'USFP a tenu sa deuxième réunion ordinaire. Les amis de Mohamed Elyazghi travaillent pour la concrétisation des recommandations du 7ème congrès. Hassan Tarik a boycotté cette réunion. L'USFP est désormais voisine de Maroc Telecom au quartier Hay Riad. C'est dans leur nouveau siège de 5 étages et de 26 millions de dirhams que les amis de Mohamed Elyazghi ont tenu, vendredi 28 octobre, la deuxième réunion ordinaire du Conseil national, structure issue du 7ème congrès de Bouznika et qui a supplanté Commission administrative et Comité central. La première réunion de cette instance législative des socialistes a été consacrée, en juillet dernier, à l'élection des membres du bureau politique de l'USFP. Selon une source socialiste, cette réunion a cela d'important qu'elle intervient à la rentrée politique, mais qu'elle est aussi la première depuis le congrès des Uspéistes. Décisive, elle l'est également, selon un membre de ce Conseil national, car elle devait être l'occasion de commencer la mise en oeuvre des recommandations et décisions du conclave de juin dernier à Bouznika. Plus concrètement, il était question de faire en sorte que ces recommandations puissent se concrétiser en tant que règles dans les textes de base de l'USFP et son nouvel organigramme. Il s'agit notamment des nouvelles instances organisationnelles orientées vers la région avec la prochaine création de Conseils et de secrétariats régionaux dont les attributions et la composition restent à définir. Autre nouveauté à l'USFP, habituée aux longues séances houleuses et à des échanges qui n'en finissent pas, Les travaux de cette deuxième réunion du Conseil national ont été organisés en ateliers et dont le plus important reste, sans conteste, celui dédié au règlement interne du parti. Pour Hassan Tarik, secrétaire général de la Chabiba Ittihadia qui a boycotté cette réunion, cette «hérésie des ateliers» est une manière de «noyer le débat pour passer à côté de l'essentiel ». Le patron de la jeunesse USFP, qui regrette de voir son parti adopter le modèle istiqlalien, affirme que la (défunte) Commission administrative était un fort organe de contrôle du bureau politique, mais surtout un haut lieu de débat. « Aujourd'hui, on ne peut pas capitaliser le débat avec la présence de 360 personnes qui risquent de changer au prochain rendez-vous », ajoute Hassan Tarik qui craint de voir le bureau politique de l'USFP réussir ses tentatives de manipulation du Conseil national. Cette instance législative de l'USFP compte 251 membres élus lors du congrès de Bouznika. Pour la réunion de vendredi, étaient également conviés les secrétaires provinciaux, les représentants des secteurs et les parlementaires, entre autres. Ce qui fait beaucoup pour un vrai débat, estime Tarik. Le débat autour de l'USFP, c'est cette fois encore plusieurs militants socialistes qui décident de recourir à la presse. Dans une tribune intitulée « 2007 commence aujourd'hui !» publiée dans «Al Ahdath Al Maghribia », Khalid Hariri, député d'El Jadida, et Youssef Benjelloun Touimi (en plus de 4 autres Usfpéistes) estiment que la mobilisation promise en juin dernier à Bouznika a pris beaucoup de retard. Ils font notamment allusion à la large ouverture promise et qui tarde à se concrétiser sur le terrain. Pour les échéances de 2007, «le combat n'est pas uniquement d'ordre organisationnel. Pour renforcer les rangs, il n'y a pas d'autre issue devant le parti que celles de l'ouverture, du renouvellement du discours et d'une amélioration de son image auprès de l'opinion publique», notent les amis de Hariri. L'USFP, de sources bien informées, ouvrira prochainement une souscription pour 6 millions de DH auprès des militants et sympathisants du parti.