La jeunesse de l'USFP qui a réuni son comité central, dimanche et lundi, n'a pas réussi à mettre fin aux divergences entre ses membres. La jeunesse de l'USFP qui a réuni, dimanche et lundi, 5 et 6 novembre 2006, son comité central, n'a pu mettre fin aux divergences entre ses membres et notamment aux problèmes suscités par la démission de son secrétaire général, Hassan Tarik, et le gel des activités de plusieurs membres de son bureau national. «Nous espérions surmonter cette crise, mais Mohamed Elyazghi en avait décidé autrement pour maintenir un statu quo qui l'arrange et déboucher sur un septième congrès sur mesure», accuse un membre du comité central de la Chabiba. Ce dernier fait référence aux dernières tentatives de réconciliation initiées par Abdelouahed Radi, vice-premier secrétaire de l'USFP, sur recommandation de la dernière réunion du bureau politique. Des entrevues entre le deuxième patron de l'USFP et le secrétaire général (démissionnaire) de la Chabiba ont effectivement eu lieu, jeudi et vendredi derniers, dans l'espoir d'aplanir une crise qui dure depuis plusieurs mois, affirme une source de la Jeunesse ittihadie. Toutefois, Mohamed Elyazghi, ajoute la même source, n'a pas donné à cette initiative toutes les chances d'aboutir. Au lieu de pousser à un report de la réunion du comité central de sa jeunesse, il aurait tenu à ce que ce dernier maintienne la date de son rendez-vous, décisif d'ailleurs, sur un ensemble de points et en premier lieu en ce qui concerne la définition d'une date pour la tenue du septième congrès de la Jeunesse USFP. C'est ce qui pousse les mécontents, parmi le bureau national et le comité administratif de cette organisation, à accuser Mohamed Elyazghi de vouloir se tailler un "congrès sur mesure" dont le comité central de la Chabiba devait, hier lundi, fixer un lieu, une date et les travaux de la commission préparatoire. Un autre membre du comité central de la jeunesse de l'USFP va plus loin pour contester la légalité de la dernière réunion et des décisions qui allaient en découler. «On ne peut absolument pas accepter que des décisions comme la tenue du septième congrès soient prises par une vingtaine de membres sur plus de 100 que compte le comité central de la Chabiba», déclare-t-il en ajoutant que des régions entières ont été écartées lors de la dernière réunion. Les problèmes ont surgi au sein de la Chabiba depuis plusieurs mois. Les contestataires reprochent à la hiérarchie de leur parti de vouloir une organisation "docile" et automatiquement alignée sur les positions prises au sommet. Les choses vont dégénérer quand des sections provinciales seront mises en place par quelques membres du bureau national de la Chabiba sous la supervision de quelques membres du bureau politique de l'USFP. Résultat des courses : la démission ou le gel des activités de plusieurs membres du bureau national de la jeunesse USFP dont son secrétaire général Hassan Tarik. Ce dernier est d'ailleurs l'un des initiateurs d'une plate-forme visant la création d'un courant au sein de l'USFP dénommé "les néo-socialistes". Cette initiative a été timidement évoquée lors du dernier conseil national des socialistes alors que dans l'entourage de Mohamed Elyazghi, on affirme qu'il s'agit d'une pure "affabulation de quelques journaux nationaux". C'est ce qui a d'ailleurs été répété par Rachida Benmessaoud, députée et membre du bureau politique de l'USFP, qui a créé l'"événement" en se pointant aux travaux du comité central de la jeunesse de son parti.