Depuis que des tensions ont éclaté au grand jour à l'intérieur de l'Union générale des travailleurs marocains (UGTM), la crise n'a fait qu'empirer. Le leader du syndicat, Abderrazak Afilal, est attaqué de toutes parts. Il faut dire que ce dernier prête le flanc. Rien ne va plus à l'Union générale des travailleurs marocains (UGTM). Les tensions se sont dernièrement accentuées au sein du syndicat. Son leader, Abderrazak Afilal, est devenu de plus en plus contesté. Un clan composé de plusieurs membres du bureau exécutif de la centrale syndicale à leur tête le puissant maire de Fès, Hamid Chabat, font tout pour évincer le patron de l'UGTM. Les amis de Chabat ont accusé Afilal de «mauvaise gestion» et de «marginalisation» des membres de cette instance en prenant des décisions unilatérales. En guise de riposte, le secrétaire général et inamovible patron de l'UGTM, a convoqué une réunion où il a été décidé d'expulser quatre membres de ce bureau exécutif. Il s'agissait de Hamid Chabat, Mohamed Benjelloun Andaloussi, Mohamed Larbi Kabbaj et Titna Mohamed Alaoui. Les détracteurs d'Afilal ne sont pas restés les bras croisés. Ils ont émis un communiqué dans lequel ils affirment avoir exclu ce dernier de l'UGTM et qu'il était définitivement dessaisi des qualités et missions qu'il exerçait jusque-là. La crise devenant de plus en plus compliquée, Abbas El Fassi, secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, est intervenu pour calmer les esprits. Il a écrit à Chabat et compagnie pour ajourner leur décision de tenir une réunion du conseil général de l'UGTM et entériner l'expulsion d'Afilal. Dans une lettre envoyée à Abbas El Fassi par le Bureau exécutif, les 17 membres de cette instance qualifient l'intervention du patron de l'Istiqlal d'«initiative courageuse» et disent espérer une solution susceptible de faire triompher la légalité et la légitimité au sein de l'UGTM. Toutefois, cela n'a pas empêché les membres du Bureau exécutif et des syndicalistes de prendre d'assaut le siège de l'UGTM au port de Casablanca. Après l'assaut, Afilal a accusé Hamid Chabat d'avoir empli deux autocars de «voyous» à Fès et autant dans les carrières de Aïn Sebaâ pour s'emparer du siège du port. Afilal déclare d'ailleurs qu'une plainte a été déposée devant la justice pour les dommages qu'aurait subis ledit siège. Quelques jours plus tard, Afilal a lancé un appel aux représentants de la Fédération autonome de l'enseignement affiliée à l'UGTM pour assister à son congrès extraordinaire au QG de la Centrale à Derb Soltane. Mohamed Benjelloun Andaloussi, secrétaire général de la fédération, a jugé une telle décision abusive. Ce dernier a saisi la justice pour empêcher la tenue dudit congrès, arguant que seul le conseil général de la Fédération est habilité à le faire. Toutefois, le tribunal de première instance de Casablanca a rejeté la demande de Benjelloun pour incompétence. Néanmoins, le siège du port était occupé par des dizaines d'enseignants qui ont chassé par la force les congressistes d'Afilal… À suivre.