A l'issue de sa réunion mensuelle tenue lundi à Rabat, le bureau fédéral de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a accepté «à l'unanimité» la démission du sélectionneur national Badou Zaki. Les membres du bureau fédéral de la FRMF ont été unanimes à accepter la démission du sélectionneur marocain Badou Zaki. C'est ce que nous a déclaré Ahmed Ammor, à l'issue de la réunion lundi dernier de ce bureau au siège de la FRMF à Rabat. Dans une déclaration à la presse, le secrétaire général de la Fédération a indiqué que le bureau fédéral a également décidé de mettre fin aux fonctions de l'ensemble de l'encadrement technique de l'équipe nationale «A» qui avait travaillé avec Badou Zaki. Une décision qui a partagé les acteurs de la vie sportive nationale. Selon un observateur, le sélectionneur national aurait été «contraint» à déposer sa démission. Le président de la FRMF, Hosni Benslimane, aurait dit à Zaki qu'il est «dans son intérêt de démissionner». Mis devant le fait accompli, le sélectionneur national a fini par accepter de mettre fin à son mandat. Une «démission» qui aurait été arrachée au forceps, sachant qu'elle a bel et bien arrangé le bureau fédéral de la FRMF. Même son de cloche chez un autre observateur, qui nous a dit que Zaki a été indirectement «démis de ses fonctions». Et que si ce départ a été présenté comme une «démission», c'est parce que cela permettra à la Fédération de revoir à la baisse les charges financières qu'elle devrait payer au sélectionneur national. Cette pression exercée sur l'entraîneur Zaki a été accentuée par quelques médias, entre autres 2M qui n'a pas lésiné sur les moyens pour se payer la tête du sélectionneur national. Si la récente prestation de l'équipe nationale face à la sélection tunisienne n'a certes pas été à la hauteur des attentes, que les «Lions de l'Atlas» n'ont pas réussi non plus à décrocher en 2004 le titre de «Champions d'Afrique», après avoir été battus par les «Aigles de Carthage», le parcours des «Lions» de Zaki n'en a pas été moins jalonné de succès. La qualification au match final de la CAN 2004 offre un exemple édifiant. Il faut rappeler que, lors de la même Coupe d'Afrique des Nations, le Maroc s'est imposé devant de gros calibres du football africain tels que le Nigeria (1-0), sans oublier la mémorable leçon que notre équipe a administrée à la sélection de la Guinée Equatoriale (5-0), ni ce beau score de (4-0) qu'elle a infligé à l'équipe malienne, et moins encore cette victoire retentissante sur l'Algérie (3-1). Une chose, cela étant, reste sûre : chez nous, la règle veut que l'on ne retienne que ce qui est mauvais. La formule consacrée chez nos amis anglo-saxons : « Take the best and leave the rest » semble ne pas avoir droit de cité chez nous ! Mais passons, après le départ effectif de Zaki, surgit la question: qui remplacera l'ex-sélectionneur Zaki à la tête de l'équipe nationale? Du côté de la Fédération royale marocaine de football, on apprend qu'une nouvelle commission présidée par le 1er vice-président de la FRMF, M'hamed Aouzal, a été désignée pour prospecter et proposer au bureau fédéral dans les plus brefs délais des candidatures pour le poste du nouvel entraîneur qui conduira l'équipe nationale aux phases finales de la Coupe d'Afrique des nations prévues en Egypte, du 20 janvier au 10 février prochains. Wait and see…