Un nouveau programme d'Appui à la participation citoyenne a été lancé officiellement, mardi à Rabat, en partenariat avec le ministère délégué chargé des relations avec le parlement, la Direction générale des collectivités territoriales, le Centre marocain pour l'Innovation et l'entrepreneuriat social et l'agence belge de développement « Enabel. Le lancement de ce programme financé par l'Union européenne, s'est déroulé lors d'une cérémonie présidée par le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé des relations avec le parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, le Wali-Directeur Général des Collectivités Territoriales Khalid Safir, l'Ambassadrice de l'Union européenne au Maroc Patricia Pilar Llombac Cussac et l'Ambassadrice de Belgique au Maroc, Véronique Petit. Ce programme qui s'inscrit dans le cadre du partenariat entre le Maroc et l'Union européenne pour appuyer les efforts déployés par le Maroc en matière de promotion de la démocratie participative, intègre trois composantes dont la première est dédiée au renforcement du tissu associatif, la deuxième est relative à la promotion de la participation de la société civile dans l'élaboration, le suivi et l'évaluation des politiques publiques locales alors que la troisième vise le développement de l'impact et la promotion des initiatives de la société civile au Maroc. A cette occasion, M. Baitas a relevé que ce programme n'est autre que le fruit d'un partenariat stratégique entre le Maroc et l'Union Européenne, notamment en matière de développement des initiatives de la société civile, de renforcement de la démocratie participative et de promotion de la participation citoyenne au Maroc. D'une période de 3 ans et doté d'un budget de près de 7 millions d'euros, ce programme d'Appui à la participation citoyenne vise principalement à appuyer les efforts déployés au Maroc en matière de promotion de la démocratie participative, a-t-il indiqué, relevant qu'il sera déployé dans cinq régions du Maroc, à savoir Casablanca-Settat, l'Oriental, Souss-Massa, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Beni Mellal-Khénifra. Le Royaume a accumulé une expérience notoire en termes de renforcement des rôles des associations, particulièrement depuis l'adoption de la Constitution de 2011, qui stipule que les associations intéressées à la chose publique, et les organisations non gouvernementales, contribuent, dans le cadre de la démocratie participative, à l'élaboration, à la mise en œuvre et à l'évaluation des décisions et des projets des institutions élues et des pouvoirs publics, a-t-il ajouté. De son côté, M. Safir a relevé que ce programme – dont la composante 2 est relative au renforcement de la participation de la société civile dans l'élaboration, le suivi et l'évaluation des politiques publiques – a pour objectif principal d'accompagner 60 communes dans 5 régions cibles, afin d'y promouvoir la gouvernance locale participative. « Renforcer le dialogue entre les collectivités territoriales, les citoyens et les organisations de la société civile par la co-construction et la mise en œuvre de politiques publiques locales, est l'un des objectifs de la démocratie participative et de la participation citoyenne », a-t-il assuré, précisant que ces éléments sont consacrés dans la Constitution du Royaume et dans les lois organiques relatives aux collectivités territoriales. En effet, la participation citoyenne est un chantier stratégique dans lequel est engagé le Ministère de l'intérieur, à travers la direction générale des collectivités territoriales et son plan d'action stratégique d'accompagnement des collectivités territoriales, a fait savoir le responsable, ajoutant que le plan consacre 5 axes stratégiques à l'appui à la participation citoyenne au niveau des collectivités territoriales. A ce titre M. Safir n'a pas manqué de mettre en exergue les différents projets menés ou en cours de réalisation, en collaboration avec les partenaires nationaux et internationaux tels que les programmes de promotion et d'appui à l'institutionnalisation, le projet de promotion de la gestion de proximité, le projet d'appui au programme gouvernemental de l'égalité ou encore la contribution de la direction générale des collectivités territoriales au plan national du gouvernement ouvert. Le moment est venu d'informer, de former et d'accompagner les organisations de la société civile dans l'utilisation des outils et plateformes mises à leur disposition, a-t-il affirmé, ajoutant que les collectivités territoriales et associations doivent être créées et pérennisées pour la co-création et la mise en œuvre d'initiatives, projets et programmes de développement. Pour sa part, l'Ambassadrice de l'Union européenne au Maroc, Patricia Pilar Llombac Cussac, a mis en exergue l'importance de la convergence des valeurs entre le Maroc et l'Union Européenne, notamment en matière des droits de l'Homme et de la bonne gouvernance, dans la perspective de préserver les intérêts communs et globaux. Le Royaume du Maroc et l'Union Européenne œuvrent ensemble dans le cadre d'un partenariat « de prospérité partagée », a-t-elle relevé, mettant en avant le rôle crucial de la société civile dans la défense des valeurs de démocratie et de solidarité. A la lumière d'une conjoncture post-Covid-19, Mme Llombac Cussac a abordé les rôles indéniables des organisations de la société civile, politiques publiques et partenariats public-privé dans la mise en place d'une société résiliente et inclusive. De son côté, l'Ambassadrice de Belgique au Maroc, Véronique Petit, a indiqué que la participation des citoyens à la gouvernance de leur espace immédiat est un défi pour toutes les sociétés, soulignant que la participation de la société civile dans l'élaboration et le suivi des politiques publiques est inscrite dans la Constitution du Royaume, de même que dans les recommandations du nouveau modèle de développement. La diplomate s'est réjouie de la confiance accordée par le Maroc à l'agence belge de développement et à l'Union Européenne dans la mise en œuvre de ce programme d'Appui à la participation citoyenne.