Constructions anarchiques, occupation illégale du domaine public…on ne compte plus les violations commises dans les plages Bouznika sud et Dahomi. Une commission du ministère de l'Intérieur enquête sur place. Plusieurs voix s'élèvent contre les violations de la loi commises, au vu et au su de tout le monde, dans la province de Benslimane. Des associations de la société civile à Bouznika sud et à la plage Dahomi ainsi que certains employés de l'administration de la province dénoncent la croissance exponentielle des constructions anarchiques dans ces plages, ainsi que l'occupation illégale du domaine public maritime. Suite aux nombreuses plaintes parvenues au ministère de l'Intérieur, une commission de contrôle et d'inspection est arrivée la semaine dernière dans la province pour enquêter sur les transgressions et les violations commises en matière de construction dans la ville de Benslimane et sur l'occupation illicite du domaine public, notamment dans les plages très convoitées de Bouznika sud et Dahomi. «Une commission du ministère de l'Intérieur travaille, depuis la semaine dernière, d'arrache pieds. Elle s'est entretenue avec plusieurs responsables de la Direction régionale de l'Equipement de Benslimane. », affirme Brahim Sekkoumi, président de l'Association de l'environnement et de la culture à Bouznika. Le président du Conseil municipal ainsi que le gouverneur de la province de Benslimane sont pointés du doigt. « Nous dénonçons avec force et vigueur l'occupation illicite du domaine public à la plage Bouznika. Et nous imputons la responsabilité de ces violations au président du Conseil municipal et au gouverneur de la province », lit-on dans le communiqué rendu public par des membres dudit Conseil municipal. Très convoitée et prisée, la plage Bouznika sud est actuellement étouffée et risque de perdre son charme. Parfois, on a du mal à croire que ce bel espace, tant admiré et choyé par des personnalités politiques est devenu un véritable objet à spéculations. La plage Dahomi, jadis un fleuron de la région, n'a pas été épargnée. «La situation est catastrophique. Des lots de terrain sont vendus alors qu'ils sont du domaine public. Plusieurs constructions anarchiques sont érigées. Pis, des chalets en béton envahissent la plage Dahomi, alors que seuls les cabanons en bois sont autorisés selon les réglementations en vigueur», affirme Nadira Brakleil, membre de l'Association des habitants de la plage Dahomi. Les habitants de la région sont consternés et crient haut et fort à l'injustice. « La plage Bouznika sud est du domaine public maritime. En vertu de la loi en vigueur, l'accord du ministère de l'Equipement est une condition sine qua non pour délivrer des autorisations de construction. Or, le président du Conseil municipal de Bouznika accorde des « permis » de construction sans l'accord préalable du ministère. Des commis de l'Etat et des élus sont en train de morceller les terrains de l'Etat », s'indigne Brahim Sekkoumi. Et d'ajouter : « La situation s'empire de plus en plus. Il y a des chalets bâtis sur le sable. C'est insensé ! ». Pour s'enquérir de la version des mis en causes, ALM a contacté le gouverneur de Bouznika. Celui-ci n'était pas joignable.