La chambre criminelle près la Cour d'appel de Safi a clos, dernièrement, au moins en première instance, le dossier d'un avocat qui, il y a quatre ans, a abusé sexuellement d'une mineure à l'intérieur de son cabinet à Jamaât Shaïm, en le condamnant à deux ans de prison ferme. L'affaire remonte à la dernière semaine du mois de mars 2018 lorsqu'une femme, marchande ambulante, a croisé l'un de ses clients, à savoir un avocat qui dispose d'un cabinet à Jemaât Shaïm, située à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Safi. Elle le sollicite de trouver un emploi pour sa fille, âgée à l'époque de quatorze ans. Après avoir acheté chez elle quelques biens, il lui demande de lui amener le lendemain sa fille à son cabinet. Il va la recruter lui-même en tant que secrétaire. Il lui explique qu'une autre secrétaire va lui apprendre le métier. Pleine de joie, la marchande ambulante s'empresse de rapporter la bonne nouvelle à sa fille tout en lui demandant de prendre soin d'elle surtout qu'elle est encore mineure. Cette dernière passe sa première journée sans le moindre problème. Ce qui l'encourage à y retourner le deuxième jour. Mais le lendemain, une fois au cabinet elle ne trouve pas la secrétaire principale et elle apprend qu'elle n'y sera pas toute la journée. Elle est inquiète un moment puisque c'est la première fois qu'elle reste seule mais la journée s'écoule normalement jusqu'à ce que l'avocat lui demande de le rejoindre à son bureau. A peine entrée, il verrouille la porte, lui enlève son pantalon et son maillot et la sodomise sans pitié. Puis il lui permet d'aller rejoindre son foyer paternel. Dans un état lamentable, elle prend l'autocar, direction Casablanca, et se rend chez l'une de ses proches. Ses parents n'avaient plus de nouvelle d'elle depuis quelques jours. Il fallait attendre que la fille retrouve son calme pour relater son histoire à cette proche. Sans hésitation, cette dernière informe, par téléphone, la mère que sa fille se trouve chez elle depuis quelques jours. La fille mineure regagne son foyer paternel et sa mère la conduit chez les gendarmes pour porter plainte contre l'avocat en cause qui a fini par être jugé coupable pour attentat à la pudeur sur une mineure.