La campagne d'assainissement qui a été menée par la police de Tanger pour combattre le phénomène de la prostitution, n'a rien à voir avec le meurtre du ressortissant syrien. Ce dernier, propriétaire d'une entreprise de forage, a été tué par son meilleur ouvrier. Dans l'édition de jeudi dernier, on avait relaté sur ces mêmes colonnes, le résultat de la campagne d'assainissement qui a été menée par la police de Tanger dont l'objectif est de combattre le phénomène de la prostitution. On avait souligné que les 400 filles de joie arrêtées avaient un rapport avec le décès d'un ressortissant étranger tué dans des circonstances pouvant avoir un lien avec les interpellations. Pour plus de renseignements, nous nous sommes rendus dans la ville du Détroit et voici le résumé de cette affaire criminelle qui apparemment n'aurait aucun fil d'attache avec la campagne contre la prostitution. Selon les autorités de la ville, le grand travail effectué par la police entre dans le cadre d'une lutte sans merci contre toute forme de débauche. Quant au meurtre, effectivement il y'a eu homicide. Un homme d'affaires de nationalité syrienne avait été tué dans sa maison. Il avait reçu un coup de pioche en pleine tête par l'un de ses employeurs, considéré comme étant son bras droit. Le meurtrier et la victime se connaissent depuis belle lurette, ils sont tous les deux mariés et pères de famille et leurs épouses partagent une relation de respect mutuel. Et les enfants des deux familles se considèrent comme de vrais cousins qui se veulent un bien digne d'un amour enfantin très sincère. Que s'est-il donc passé entre ces deux hommes pour que leur bonne relation se transforme en drame ? Le rapport de l'enquête qui avait été menée par la police judiciaire est très simple et ne porte aucune complication sur le pourquoi du crime. Pour une histoire d'argent très banale et peu compréhensive, l'homme de confiance a tué son patron en lui assénant un seul coup de pioche à la tête. Mais, avant de donner plus d'explications sur les circonstances ayant provoqué le crime, il est à signaler que cette affaire est une vraie tragédie qui a bouleversé l'opinion publique tangéroise. Pour la population de la ville, ce meurtre qui a coûté la vie à un homme connu pour sa grande compétence professionnelle et pour son honnêteté à l'égard de ses ouvriers, est une triste tragédie qui l'a plongée dans une horreur sans précédent. La victime vivait dans notre pays depuis plus de dix ans durant lesquels il s'était marié avec une femme marocaine native de la ville d'El Hajeb qui lui avait donné trois enfants d'une beauté exceptionnelle. Son travail consiste à creuser des puits dans toutes les régions. Que ce soit au sud où il avait participé à la mise d'eau potable dans le désert ou au nord où il a été tué au moment où il était sur le point de finir un travail de grande utilité pour les paysans de la région, il s'agit d'un homme très compétent qui a toujours exercé son travail sans tricherie. Quant à son assassin, lui aussi marié et père de deux enfants, il ne manque pas non plus de bravoure et d'après les déclarations de l'épouse de la victime, il s'agirait d'un élément très brillant qui est doté d'une connaissance professionnelle amplement respectée. C'est un ancien immigré qui avait passé plusieurs années à travailler au Maghreb et plus particulièrement en Libye. Depuis son retour au pays, il avait répondu à une annonce de travail insérée dans un journal par un Syrien qui cherchait des travailleurs qualifiés dans le forage des puits. Grâce ses qualités, il a été accepté au sein de l'entreprise comme chef de chantier. Son employeur l'avait même chargé de s'occuper des offres d'appels relatives à la spécifié de la société. Que s'était-il passé à Tanger entre les deux hommes ? Après un retard d'une journée pour sa rémunération hebdomadaire, il a exigé de son patron qu'il soit payé. L'employeur le pria d'attendre jusqu'au début de la semaine suivante. l'ouvrier refuse, une engueulade s'entame, le patron lui lance une claque en plein visage et sur un coup de tête, il s'empare d'une pioche et lui assène un violent coup au crâne et prend la fuite vers une destination encore mystérieuse au moment où nous mettons sous presse. La seule information en rapport avec sa cavale, indique qu'il a réussi à passer la frontière vers l'ouest du Maroc.